• La fête aurait dû être belle. Avec le retour de son Altesse Sérénissime, Michael Jordan, on pensait même qu'elle atteindrait des sommets. Vince Carter, parfait dans son ce genre de récréation, avait reçu plus de 1,4 millions de voix pour l'encourager à sauter partout et tous, sauf le Shaq, gêné par ses doigts de pied plein d'arthrite, avaient débarqué dans le parc d'Iverson, en limousine et bien disposés. Tout le monde était donc heureux. Les rues de Phil grouillaient et festoyaient. Market Street n'en dormait plus. Le petit port de Pennsylvanie faisait de joyeuses vagues.

    Finalement, le match fut le moment le plus désolant pour l'autochtone. Car, comme tout le monde le craignait, il n'y eut pas réellement de match. L'Ouest, trop lourdement armé en peintres, Webber, Duncan, Garnett, incendia la raquette gracile de ses voisins de l'Est. Reléguée à 24 points à dix minutes de la fin, la bande de Byron Scott, le coach des Nets, leaders à l'Est, frémit quand même en fin de parcours, boostée par le trio velléitaire, Allen-Pierce-McGrady.

    Mais Don Nelson, l'amiral des Mavericks, faisait sonner la cavalerie. Payton, Nash, Nowitzki puis Stojakovic, peu avant son vainqueur du concours à 3 points, envoyèrent ses flèches téléguidées pour occire les derniers assaillants (135-120). L'Ouest avait donc confirmé sa suprématie. Celle-là même qu'il avait égratignée lamentablement un an plus tôt. De retour sur la terre de ses premiers vagissements, Kobe Bryant s'en était donné à coeur joie (31 points, 5 rbds, 5 passes en 30 minutes). Mais le one man show du garnement des Lakers ne plut pas du tout au public du First Union Center qui passa son temps à huer la starlette de L.A., tel un paria. Dès qu'il eut franchi la barre des 20 points, il ne put effleurer la balle sans encaisser de plein fouet sifflets et quolibets. Engoncé dans son costume d'individualiste, Kobe avait bien du mal à chasser cette fâcheuse apparence derrière un sourire teinté de tristesse. "Je suis déçu, blessé, mais je ne peux pas laisser ce genre de choses m'affecter", dira-t-il, après avoir timidement levé son trophée, comme un colichet.

    MJ n'avait pas eu ce problème. Pour son grand retour dans le monde des stars NBA, il avait été timide et maladroit. Ses 8 points, 4 rebonds, 3 passes et 2 interceptions suffisaient néanmoins à son bonheur. Un bonheur qu'il savourait jusqu'à la dernière miette.

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  • Just For Kicks

    C'est désormais une certitude, pour sa onzième édition, le Quai 54 fera son grand retour au Trocadéro. Le "World Streetball Championship", puisque c'est comme ça qu'il faudra dorénavant l'appeler, réunira le week-end prochain 16 équipes de haut niveau venues des quatre coins du monde. Cette année, joueurs professionnels et amateurs se réuniront sous l'égide de Jordan Brand et de Nike. La maison mère de l'équipementier de Sa Majesté a en effet décidé de se joindre au tournoi, pour notre plus grand plaisir puisque le niveau des animations devrait une fois n'est pas coutume dépassé ce que l'on a connu lors des éditions précédentes.

    Au total, 16 équipes dont 8 internationales (Etats-Unis, Angleterre, Guinée, Belgique, Espagne, Serbie, Allemagne et Pays-Bas) se livreront à des débats sans merci pour décrocher le titre le plus convoité de la planète streetball. Côté Français, l'équipe de La Relève remettra son titre en jeu que les équipes plus que motivées de La Famine, Hood Mix, Next Level et Django Squad (ex-Shest Ustler) tenteront de décrocher.

    Organisé par Hammadoun Sidibe, le tournoi le plus emblématique de la planète streetball aura donc lieu les 21 et 22 juin prochains sur le site prestigieux du Trocadéro. En attendant le tournoi, 2 places seront à pourvoir lors des qualifications du vendredi 20 juin (au Stade Léo Lagrange). Motivés par les mêmes ambitions et soutenus par leurs coaches, chacune des équipes offrira les exploits les plus improbables, les plus physiques et les plus spectaculaires sous l’œil attentif d'arbitres de haut niveau.

    Premier évènement au monde à faire concourir les meilleures équipes international de streetball pour le même titre, le dynamisme de cet évènement se retrouver aussi par l'énergie ambiante. Côté animation, l'incontournable Mokobe fera son grand retour. Le membre fondateur du 113 sera épaulé de l'humoriste et acteur Thomas N'Gijol, qui avait brillamment réussi son examen de passage en 2012, et du commentateur Duke Tshomba.

    Permettant au public d'accéder à un show unique, les deux journées de matchs seront ponctuées de concerts et de DJ Set Hip-Hop, R'n'B et Dancehall assurés par Lord Issa, DJ Nas, DJ Jackson, DJ Ou-Mar et DJ Just Dizle. Côté basket, le Quai 54 Dunk Contest organisé par "Da Dunk Father" Kadour Ziani, verra la participation de Justin Darlington (vainqueur en 2011 et 2012), de Guy Dupuis (vainqueur en 2005, 2006 et 2007). Si ces deux-là disposent du statut de favori, il faudra néanmoins garder en œil sur le polonais Rafal “Lipek” Lipinski (Gagnant du Dunk Contest du Nike World Basketball Festival 2012 à Barcelone) et les américains Porter “What’s Gravity” Maberry (acteur de la dernière campagne Samsung avec LeBron James) et Chris “Everybody Hates Chris” Staples.

    Enfin, et comme chaque année depuis 11 ans, des invités d’exception ont dores et déjà répondu présents. Vous croiserez ainsi dans les tribunes la crème du rap français, des humoristes et des joueurs français de la NBA. Mais la grande surprise de cette édition sera la venue de deux monuments du basket américains. Ceux qui auront la chance d'obtenir un siège pour l'édition 2014 du Quai 54 ne devraient donc pas être déçus.

    Proposant un niveau de compétition jamais atteint auparavant, le Tournoi du Quai 54 : «The International Streetball Championship», nous offrira un week-end streetball & Hip-Hop qui fera et défera les mythes et les légendes de demain !


  • Actualités

    Menés 2 à 0 l’entame de ce troisième match, les Pacers doivent absolument s’imposer à domicile s’ils veulent espérer s’en sortir dans cette série qui les oppose aux Bulls de Michael Jordan.

    Et ça démarre plutôt bien. Sous la conduite de Reggie Miller, Indiana compte deux points d’avance à l’issue du premier quart temps. Dans le second quart temps, Chicago emmené par son duo de All-Star Jordan et Pippen rattrape son retard et prend même l’avantage de huit points. A la mi-temps, rien n’est fait. L’écart en faveur des joueurs de Phil Jackson n’est que de 4 petits points. Indiana réagit des l’entame du troisième quart temps grâce à Jalen Rose sortie du banc qui signe un joli 15 points et 6 assistes au cours d’une des rencontres les plus décisives de la saison. Reggie Miller, gené par une cheville récalcitrante, manquera la quasi-totalité du dernier quart temps. Mais Larry Bird n’a d’autre choix que de remettre son joueur vedette sur le parquet au moment du money time. Le numéro 31 des Pacers va alors signer l’une des performances les plus courageuses dans l’histoire des playoffs. Pratiquement sur une seule jambe, Miller signe 13 points dans le dernier quart temps dont un incroyable 3 sur 3 derrière la ligne des 7,23m. Les 30 points de Sa Majesté Jordan n’y changeront rien. Indiana remporte la rencontre 107 à 105 et revient à 2 à 1. La prochaine rencontre se disputera à nouveau à la Marquet Square Arena d’Indiana et cristallisera toutes les attentions. Miller sera-t-il rétablit ? Jordan le laissera-t-il rééditer pareille performance ? Réponse dans 48 heures.

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  • Just For Kicks

    "Just For Kicks" ou "Sneakers, le Culte des Baskets" dans sa traduction française est l'un des meilleurs documentaires consacrés à la folie des sneakers. Co-produit en 2005 par Lisa Leone et par l'un des meilleurs spécialistes et activistes de la place, le français Thibault de Longeville, ce film explique comment la chaussure de sport a été détournée de sa fonction première pour devenir tour à tour accessoire de mode, symbole communautaire, icône culturelle, signe extérieur de richesse, oeuvre d'art, thème de chanson, pièce de collection et véritable objet de culte.

    Just For Kicks révèle les histoires incroyables mais vraies derrière les succès phénoménaux de Nike, Puma, Adidas et Reebok racontés par ses véritables architectes : pionniers et "grosses pointures" du Hip-Hop, designers et responsables de marques, journalistes et photographes éclairés, vendeurs de magasins, collectionneurs obsessionnels et autres amoureux.

    Véritable voyage initiatique à travers 30 ans de pop culture américaine, ce documentaire porte un regard passionné, enjoué et sarcastique sur la folle évolution d'une culture underground devenue une gigantesque et schizophrénique industrie. Bien entendu, la Air Jordan a droit à un plein chapitre de ce formidable film, comme pour rappeler qu'elle est l'ambassadrice de ce mouvement qui a déjà fait vibrer des millions de personnes à travers le monde.


  • Just For Kicks

    Né en 1975 à Bagneux, ce français d’origine Malienne baigne dans la culture basket depuis sa plus tendre enfance. Tout commence à l’âge de 13 ans dans le club de Choisy-le-Roi où il évolue en tant que meneur. A l'époque, ses idoles sont Moustapha Sonko, Michael Jordan, et Moustapha Soumaré. La performance, l'énergie, les figures de style et l'ambiance qui règnent sur le terrain le font déjà vibrer. Suite aux JO de Barcelone en 1992, l'extraordinaire performance de la "Dream Team" américaine qui a transporté toute une génération va donner le ton pour la suite. Le destin d'Hammadoun Sidibe est en marche. En France, au début des années 90, l'engouement pour le basket français n'est plus ce qu'il était bien que 7 joueurs français évoluent déjà en NBA. Hammadoun, qui joue non seulement en club mais aussi sur les playgrounds parisiens chaque été, a alors l'idée d'organiser un tournoi avec quelques habitués du streetball, sur le modèle du "Rucker Park" d'Harlem. Le bouche à oreille fonctionne tellement bien que ce qui n'était qu'une rencontre intime devient "LE" rendez-vous du streetball français avec plus de 1000 personnes pour la seule édition 2003.

    La première édition du Quai ayant d'abord eu lieu au "54 Quai Michelet" de Levallois en 2003, Hammmadoun, fondateur et organisateur du tournoi, en a gardé le nom en souvenir de ces instants magiques. Puis en 2004, son association Javec ordan Brand et avec Thibaut de Longeville, fondateur de l'agence 360 et réalisateur du film "Sneakers, le culte des baskets", apporte les derniers éléments qui permettront au projet de prendre une dimension internationale. Basketteurs nationaux, internationaux et joueurs NBA affluent depuis 2003 pour participer au "Quai 54". Le temps d'un week-end, une quinzaine d'équipes venues des quatres coins du monde se mesurent les unes aux autres avec pour mot d'ordre : briller sur le bitume et remporter le titre d'"International Streetball Champions".

    Depuis 10 ans, son premier partenaire, Jordan Brand, est resté fidèle à Hammadoun et lui a permis de franchir le cap de l'amateurisme. En moins d'une décennie, le Quai 54 est ainsi passé d'un petit millier de spectateur à plus de 8000. Le tournoi s'est déplacé de Levallois au Trocadéro et il a accueilli des pointures de l'entertainement comme Ludacris, Usher, Fat Joe, Fabolous, Wiz Khalifa, Sexion d'Assaut et Youssoupha. Cette année encore, l'invité surprise devrait nous offrir un moment d'hystérie collective comme le Quai 54 n'en a peut être pas connu jusque-là. C'est dire. En 2012, le tournoi a été diffusé en live sur youtube et le dunk contest, grâce à des Kevin Kemp, Justin Darlington ou Aneef Mounir, a souvent atteint des sommets. Enfin, Hammadoun Sidibe a réalisé son rêve : offrir à son Quai 54 quelques paires de basket exclusives qu'aucun autre tournoi de ce type n'avait eu la chance d'avoir jusqu'à présent. Trois ans après sa sortie, la AJ V "Quai 54" est d'ailleurs un must have pour tout sneakerhead qui se respect.

    L'édition 2014 du Quai 54 devrait nous réserver encore de belles surprises. Hammadoun Sidibe n'est pas du genre à se laisser aller. Si ce qui se dit est vrai, il aurait placé la barre très haut cette année encore.