• Et si MJ y parvenait ?

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    Sans rancune ! Le Heat était définitivement trop fort pour les valeureux Bobcats. En 4 matchs secs, King James et consorts ont sweepé Charlotte. Pour leur seconde participation aux playoffs de leur histoire, les joueurs de Michael Jordan y croyaient pourtant un peu. Sans doute avaient-il dans un coin de leur tête cette élimination surprise de Seattle au premier tour des playoffs 1994 - les joueurs de George Karl, champion de la conférence Est s'étaient fait surprendre par une surprenante équipe de Denver dans ce que certains qualifient encore de plus incroyable hold-up de l'histoire -. Cet adieu aux playoffs, finalement assez logique, ne doit pas nous faire oublier la valeur des Bobcats version 2013-14. Personne ne les voyait à ce niveau en début de saison. Pas même nous. En terminant septièmes de la conférence Est, à une petite défaite de Brooklyn qui décroche la cinquième place, l'éternelle lanterne rouge de la ligue a terminé la saison en trombe et marqué les esprits.

    Une question nous vient alors. Michael Jordan ne serait-il pas sur le point de réussir son pari ? La réponse est oui. En trois saisons, le sextuple champion NBA a totalement transformé sa franchise. Il a d'abord recruté l'excellent Rick Cho au poste de General Manager. Pour diriger l'équipe, il est allé chercher l'ancien assistant de Jeff et Stan van Gundy, Steve Clifford. Une bonne dose de défense (Charlotte possède la sixième meilleur défense de la ligue), un peu de talent et les bons résultats n'ont alors pas tardé à tomber. Al Jefferson, dont la valeur défensive n'a d'égale que ma capacité à dunker, c'est à dire quasi nulle, a pris tout le monde de court en réalisant une saison quasi parfaite (21,8 pts/m et 10,8 rbds/m). L'ancien Jazz a été bien aidé il est vrai par le jeune Kemba Walker qu'on n'a attendait pas aussi fort aussi tôt (17,7 pts/m et 6,1 ass/m). Ne manque plus à l'équipe qu'un solide ailier fort et la Caroline du Nord pourrait alors rêver de titre NBA. Ca, cela sera pour l'année prochaine. Et on en saura alors plus que les réelles capacités de Jordan à diriger une franchise.

    Pour cette saison, le contrat est rempli. MJ avait juré que son équipe ne toucherait pas au tanking, cette pratique qui conduit certaines équipes à laisser filer les victoires pour augmenter leurs chances lors du tirage au sort de la draft NBA. Promesse tenue. Charlotte aura-t-il droit à un premier tour draft qui lui donnerait l'occasion de choisir parmi les Andrew Wiggins, Joel Embiid, Jabari Parker, Julius Randle ou encore Dante Exum ? Rien n'est moins sur. Il faudra alors prendre la bonne dzcision. Mais on est confiant. His Airness a nécessairement tiré des leçons de ses échecs passés ? Il ne pourra de toute façon faire guère pire que Kwame Brown et Adam Morrison, respectivement premier et troisième choix des drafts 2001 et 2006.  

    Actionnaire minoritaire des Bobcats depuis 2006, MJ en devenait le propriétaire majoritaire en février 2010, pour la modique somme de 275 millions de dollars. Une première pour un ancien joueur. Sa franchise, basée dans l'état dans lequel il a grandi, la Caroline du Nord, changera de nom la saison prochaine pour devenir les Hornets. Un retour aux sources qui finalement ne changera pas grand chose. Car MJ poursuit un seul objectif : être le premier ancien joueur de l'histoire à décrocher le titre NBA en tant propriétaire. Une septième bague pour celui qui en a déjà six en tant que joueur... Chiche ?


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