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Confessions d'un collectionneur
Il s’appelle Miguel José, il réside en région parisienne et il vie sa passion avec un engouement incomparable. –Keep flying with Him- a interviewé ce français qui partage les mêmes initiales que son idôle et qui reste à ce jour l’un des plus grands collectionneurs de jerseys Michael Jordan. Attention, c'est contagieux. Vous êtes prévenus.
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-Keep flying with Him- Peux-tu te présenter en quelques mots ?
-Miguel José- Français, 32 ans et sujet inconditionnel de Sa Majesté. Je collectionne aussi bien ses maillots de matchs ( Pro-cut et Game-issued ) que ses matchs en dvd ( je possède déjà plus de 80% de sa carrière). Un FANATIC tout simplement.-KFWH- D'où te vient cette passion pour Jordan ? Est-ce que d'avoir les mêmes initiales que His Airness y est pour quelque chose ?
-MJ- Je suis de la génération qui a découvert Michael Jordan à 10/12 ans, donc j’ai grandi en parallèle de sa légende. A l’époque je n’était même pas basketteur, mais quand j’ai vu mes premiers matchs de Jordan et des Bulls (ça devait être durant la saison 90/91), j’ai surement été ensorcelé, c’était comme un spectacle de magie. Il n’évoluait pas sur la même sphère que les autres et c’est pour cela qu’il a marqué tant de personnes, fans de NBA ou pas. Depuis cette découverte, ça a été une drogue pour moi, une dépendance qui n’a fait qu’accroitre au fil des années et de son palmarès.Pour les initiales, c’est juste un hasar. J’ai beau avoir les mêmes aussi que Magic Johnson ou Mickael Jackson (ou encore Jeanne Mas J Lol), mon fanatisme s’est porté uniquement sur Jojo.
-KFWH- Tu collectionnais au départ les cartes de basket sur MJ. Peux-tu nous en dire plus ? Pourquoi as-tu abandonner ?
-MJ- Mon ex-collection de cartes US et ma collection de Jersey sont assez liées historiquement. J’ai bien commencé par les cartes en 1993. A l’époque, il y avait des échanges tous les mercredi dans le sous-sol d’une boutique à Chatelet (Paris) qui s’appelait Planet NBA (ou Planet Basket, j’ai un doute). J’y ai acheté cette même année mon premier jersey Jordan, c’était l’authentic Bulls Rouge… 1290 Francs pour un lycéen, c’était une vraie folie !!! J’ai d’ailleurs eu du mal à m’en séparer récemment au moment où j’ai obtenu son grand frère, le jersey de match autographié. Ensuite j’ai eu un long stand-by, et j’ai repris ma collection de cartes en 2003 seulement… Une vraie drogue jusqu’à atteindre plus de 2500 cartes uniquement de Jordan dont certaines très chères. Mais je crois que j’ai dû avoir un déclic. K’ai tout à coup trouvé que les cartes devenaient un vrai business commercial plus qu’une collection, Jordan est une poule aux œufs d’or pour les marques et je ne voyais plus l’intérêt de collectionné un bout de carton souvent estimé à des milliers d’euros. J’ai donc entrepris de vendre ma collection carte par carte en 2005/2006. Celaa m’a bien pris 1 ans. C’est au cours de cette année que j’ai acheté mon premier jersey de match, le Bulls Blanc de 96/97. Cela a été un nouveau coup de foudre. J’y’ai trouvé un réel intérêt de collectionneur. Par comparaison, on paye généralement moins cher un jersey de match qu’unecarte avec un morceau de jersey de 1cm², le choix est vite fait.-KFWH- Revenons à tes jerseys. Ce que tu es parvenu à accumuler est impressionnant, tu y a même consacré un site web. Peux-tu nous en dire plus ? Quelles sont les "méthodes d'un collectioneur" pour se constituer une telle collection ?
-MJ- Tout l’intérêt des jerseys de matchs, c’est de posséder une part de légende chez soi que peu de personnes possèdent à travers le monde. A l’exception des Pro-cut d’après 97/98 qui étaient produits en plus grosses séries et souvent vendus au public, le reste de ma collection sont des pièces rares, jamais mis en vente car produites pour être portés en match, aux spécifications de Jordan. Elles ne sont donc passés que par les mains d’un petit cercle de passionnés. Moi-même je n’avais pas imaginé que je pouvais collecter autant de trésors. A chaque étape, je me disais « je kifferais mettre la main sur tel ou tel maillot, mais je rêve ». Peu de temps après j’avais ce maillot entre les main. Le monde des collectionneurs de Jersey est assez petit, tout le monde se connait car on s’est tous croisé sur des enchères, ou bien des transactions ; à force, on sait même qui a quoi et à combien il a touché tel maillot. Quand un d’entre nous se décide à vendre certains de ses maillots, avant même de démarrer les ventes il en parle à ses connaissances. C’est souvent comme ça que j’ai obtenu mes plus beau maillots, hors enchères et donc hors concurrence.-KFWH- Si tu devais nous citer un jersey que tu apprécies plus que les autres, quel serait-il et pourquoi ?
-MJ- Dès le début de ma collection, le jersey de mes rêves a toujours été le jersey du All-Star Game 1996, mais il n’existe que 6 à 10 pièces à travers le monde et je ne voyais pas comment j’aurai pu l’avoir un jour… je me disais même que quand je l’aurai j’arrêterai ma collection. Mais voilà, ce jour arriva où je l’ai eu entre les mains, j’y croyais pas. Il est hors du commun, incomparable aux autres pour moi.Malgré cette acquisition, ça n’a pas été la fin de ma collection. J’ai depuis obtenu un maillot de match de 97/98, avec le patch NBA Finals dans sa version Game-issued, tirage très limité non vendu au public.
-KFWH- Y'a-t-il un maillot que tu souhaiterais tout particulièrement acquérir ?
-MJ- J’ai fait une pause. Mais je compte bien m’y remettre, je convoite d’ailleurs les Jersey Bulls n°45 de 94/95 que j’ai longtemps boudé dans les enchères mais dont la rareté m’a fait changé d’avis. Désormais, les jerseys que je convoite en secret sont les jerseys de matchs de 87 à 89, de marque Sand-Knit, ils sont malheureusement très très rares. Un pote australien a même vendu quasiment toute sa collection pour pouvoir acquérir un Bulls Blanc et un Bulls Rouge de cette époque. Ce qui est sûr je n’en arriverai jamais là. Ma collection c’est pour la vie !!!-KFWH- Et la suite qu'elle est-elle ? As-tu d'autres projets autour de ton idôle ?
-MJ- Continuer mon fanatisme et voir jusqu’où il m’emporte. Je reste néanmoins sérieux et garde les pieds sur terre. Lors de sa venue à Paris en Octobre 2006, dans l’attente de l’ouverture des portes de Coubertin, j’ai eu le temps de découvrir la vie de certains fanatiques. Je me rappelle d’un collectionneur de Air Jordan, qui avait même vendu ses meubles pour s’acheter les rééditions de Air Jordan qui sortent chaque mois. Il avait des enfants, était endetté et au bord du divorce…pas un exemple à suivre !!! Conseil aux collectionneurs, dites vous simplement : « on ne peut tout avoir, mais le peu que j’ai, fait partie intégrante de la légende et y contribue à son niveau » … Tel est mon état d’esprit, je me sens « gardien de sa légende » à travers ma collection.***********************************
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