• Chicago Bulls vs Golden State Warriors - 7 février 1996

    Vous avez dit suspense ? Les Bulls, lancés plein pot sur les bases de leur record de la saison dernière, ne sont-ils pas en train de tuer un championnat qui s'avérait pourtant très ouvert ? Il y a tellement de solutions dans cette équipe que l'on comprend qu'elle puisse faire peur. Chicago n'a pas vraiment de pivot et pas du tout de meneur, mais le jeu en triangle de Phil Jackson continue de faire des ravages. MJ et Scottie sont aux commandes d'une équipe bien partie pour dépasser le record du nombre de victoires en saison régulière détenue par les Lakers de Los Angeles (saison 1971-72).

    A la vieille de leur déplacement à Oakland, les Bulls affichent un bilan remarquable de 42 victoires pour seulement 5 défaites. Un parfum de record flotte dans l'air. Plus que trois mois et l'on saura si cette équipe des Bulls, version Jordan-Batman-Rodman, est la meilleure de tous les temps.

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  • Chicago Bulls vs. Washington Bullets - 27 avr 97 - 1st Round Game 2

    Si vous fréquentez le blog depuis suffisamment longtemps maintenant, des matchs de qualité vous avez largement eu l'occasion d'en découvrir. Cela ne doit pas vous dispenser de louper celui-ci. Plusieurs raisons à cela. D'abord la performance de Jordan : 55 points. Il dépasse ainsi pour la 37ème fois de sa carrière, et la 8ème fois en playoffs, la barre impensable des 50 unités. La dernière fois qu'il avait passé ce seuil fatidique, c'était lors de la quatrième manche des NBA Finals 93 face aux Suns de Charles Barkley. Ce jour là, il avait déjà scoré 55 points.

    L'efficacité dont fait preuve le numéro 23 des Bulls lors de ce match est également à souligner : 62,9% de réussite à deux points, 50% à trois points et 100% aux lancer-francs. Impensable à ce stade de la saison. Rappelons que nous sommes en playoffs. Cette période de la saison n'est pour ainsi dire pas propice à l'accomplissement de ce type de performance. Les défenses y sont plus dures et les fautes beaucoup plus "flagrantes" que lors des 82 précédents matchs.

    Le contexte du match donne, également, une saveur particulière à sa performance. Nous sommes en 1997. L'athlétique et versatile MJ a dorénavant laissé place à un joueur de 34 ans évoluant dans une ligue rajeunie et hyper compétitive. Pour ce premier tour des playoffs, Jordan a face à lui l'une des meilleures jeunes équipes de la ligue, Washington. L'équipe des Bullets possèdent quelques très bon joueurs (Calbert Cheaney, Rod Strickland, Tracy Murray, Chris Witney notamment) mais surtout deux superstars en devenir : Chris Webber et Juwan Howard. Jordan, par son impact sur le match, va nous faire oublier la présence sur le terrain des deux anciens membres du Fab Five de Michigan. Ces deux-là vont certes scorer 21 et 18 points, mais que cela peut-il bien représenter face aux cinq dizaines et demie de Sa Majesté?

    Parce qu'elle n'est pas encore arrivée l'époque où un joueur sera à nouveau capable de marquer plus de 52% des points de son équipe en playoffs, parce qu'on se demande si le monde du basket sera à nouveau en mesure d'enfanter un joueur doué de suffisamment de qualités offensives pour engranger  20 des 23 points de son équipes dans le dernier quart-temps, pour toute ces raisons vous auriez tord de ne pas visionnez ce match 2 du premier tour des playoffs 1997.

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  • Chicago Bulls vs. Charlotte Hornets - 3 mai 1998 - Conf. SF Game 1

    L'heure des Playoffs a sonné. Toutes les équipes qualifiées pour cette seconde partie de saison sont sur le pied de guerre. Les 82 premières rencontres de championnat sont déjà oubliées. L'atmosphère feutrée et bonne enfant de la NBA a laissé place à un nouveau championnat où seuls les meilleurs parviendront à tirer leur épingle du jeu. A présent, les terrains se sont transformés en un bric-à-brac de contacts violents, fautes techniques et antisportives. La moiteur des vestiaires n'est plus qu'un QG réservés à des guerriers bourrés aux analgésiques. Cette seconde partie de saison ne ressemble à aucune autre. Dorénavant, seules les équipes capables d'aller chercher les ressources physiques et la motivation au plus profond d'elles-mêmes survivront. La règle est la même pour tout le monde. Inexorablement, elle s'applique à l'ensemble des postulants au titre suprême. Mêmes des franchises que l'on pensait dures au mal et aguerris - Atlanta, Phoenix, Portland et Miami notamment - sont restées sur le carreau à l'issue du premier tour des playoffs.

    L'équipe de Phil Jackson, elle, s'est qualifiée sans difficulté puisqu'elle est venue à bout de New Jersey en trois matchs secs (96-93, 96-91 et 116-101). Au prochain tour, elle rencontrera les Hornets de Charlotte. Au programme, Vlade Divac, Anthony Mason, Glen Rice, Bibby Phills et Dell Curry pour ne citer qu'eux. Autant dire que rien n'est joué d'autant que l'équipe de Caroline du Nord fait son grand sur le devant de la scène NBA depuis deux saisons. Ce second tour des palyoffs pourraient réserver quelques belles surprises. Chicago ne sera pas épargné. Les Bulls devront se donner à fond car la dure loi des playoffs ne fait pas d'exception, même pour un quintuple Champion NBA.

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  • Chicago Bulls vs. New York Knicks - 25 avril 1991 - 1st Round Game 1

    En NBA, la dernière marche avant les Finals s'appellent les playoffs. Pour les heureux qualifiés, tout est à refaire. C'est un rodéo incroyable qui peut nécessiter jusqu'à 17 rencontres pour qui envisage de disputer le titre. Cette saison, l'équipe de Jerry Krause fait parti des favoris. Leurs 61 victoires en saison régulière (pour seulement 21 défaites) leur ont permis de se voir décerner le titre de champions de la Conférence Est.

    Mais comme à chaque fois, lorsque les playoffs démarrent, les compteurs sont remis à zéro. Les favoris ne sont plus favoris. Les outsiders non plus d'ailleurs. Alors cette fois, pour ne pas se faire prendre, Chicago a décidé de donner le tempo d'entrée. Dès le premier match, les Bulls ridiculisent leurs adversaires. Les Knicks de Patrick Ewing et Charles Oakley se prennent 41 points dans la vue. Aucun joueur de New York ne dépasse la barre des 20 points. La note est salée : 126 à 85. Cette victoire est celle de la consécration d'une méthode. Celle que Phil Jackson s'est employé à dicter chaque jour depuis 12 mois. La fameuse "attaque en triangle". Cette première victoire en poche, les Bulls doivent redescendre de leur nuage et ne pas se laisser porter par l'euphorie. Pas évident. Les joueurs de l'Illinois ne pouvaient en effet rêver mieux pour entamer les playoffs.

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  • Chicago Bulls vs. Cleveland Cavaliers - 28 mars 1992

    Ce 28 mars 1992, Michael Jordan affronte son futur adversaire des finales de conférence, les Cavs. Comme en playoffs, quelque mois plus tard, Cleveland le regarde jouer. Aucun Cavaliers n'a le talent, l'aplomb ou la verve suffisante pour oser s'opposer à un joueur dorénavant redoutable. Redoutable, comme ses statistiques depuis 5 rencontres : 42 points de moyenne dont une pointe à 50 contre les Nuggets quatre jours plus tôt.

    Ce soir, Jordan va disputer son 11ème match de la saison à plus de 40 points (44 points et victoire 126 à 102). Surtout, Jordan va franchir le cap impensable des 120 rencontres en carrière à plus de 40 points. Il en sera bientôt à exactement 121. Aucune autre superstar dans l'histoire du basket moderne n'est restée aussi longtemps au sommet. Le pire, c'est qu'aucun jeune joueur ne semble en mesure de prendre le relais de Sa Majesté. De quoi entretenir le fantasme de records que seuls MJ semble en mesure d'établir.

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  • Boston Celtics vs. Chicago Bulls - 26 avril 1987 - 1st Round Game 2

    Avril 1987. Boston Garden, le temple. Les Celtics expédient les affaires courantes. Ce soir, ce sont les Bulls qui leur sont livrés en pâture. Une équipe médiocre, un peu terne, mais qui possède dans ses rangs un jeune homme qui commence à enflammer les fans un peu partout aux Etats-Unis : Michael Jordan. Mais ici, terre de tradition et de valeur, on n'en a que faire. Le Garden ne ronronne que pour ses Celtics en quête d'un nouveau titre NBA. Les petits gars de Chicago, malgré les 42 points de jeune Jordan (il n'a que 24 ans) subissent une énième défaite : 105-96.

    De l'avis de tous, l'avenir de Chicago pourrait pourtant rapidement s'éclaircir. Jordan porte sur ses épaules les espoirs de futur radieux que les fans attendent depuis la création de la franchise en 1966 . Le numéro 23 des Bulls semble clairement en avance sur sa génération. Il va plus vite, plus haut, plus longtemps. S'il est n'encore qu'un joueur parmi tant d'autres, il ne l'est plus pour très longtemps. Bientôt, il abandonnera son costume de star pour celui plus étincelant de superstar.

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  • Chicago Bulls vs. Utah Jazz - 13 juin 1997 - The fifth Title

    Pour la deuxième fois d'affilée depuis son retour sur les terrains en mars 1995 et pour la cinquième fois de sa carrière, Jordan est Champion NBA. Sans surprise, il en est aussi le MVP. Après Los Angeles en 1991, Portland en 1992, Phoenix en 1993 et Seattle en 1995, les Bulls sont venus à bout d'un nouvel adversaire, Utah et son duo inséparable.

    Ce titre, MJ y tenait plus que tout. Il voulait prouver que son retour réussi, agrémenté d'un nouveau titre en 1996, n'était pas un doux euphémisme. Il voulait aussi prendre sa revanche sur Karl Malone. Crime de lèse-majesté, le Mailman lui a soutiré le titre de MVP de la saison régulière quelques semaines avant le début de ces finales. Le titre en poche, le  numéro 23 des Bulls remet les choses à leur place et confirme ainsi l'ordre des choses : à ce jour, il reste le meilleur joueur de sa génération et sans doute même de l'histoire. Ses performances lors du Game 1 (MJ offre la victoire à son équipe au buzzer 84-82) et lors du Game 5 (Jordan nettement affaibli par une intoxication passe 38 pts, 7 rbds et 5 ass aux Jazz) ont marqué les esprits. Dans un demi-siècle, les plus vielles générations s'en souviendront. Pour les plus jeunes, il faudra s'en remettre aux livres d'histoire. Et leur faire confiance. Car ce ne sont pas que des légendes. Ces choses là se sont bel et bien produites. C'était en 1997. Son auteur? Un certain Michael Jordan.

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  • Chicago Bulls vs Atlanta Hawks - 28 mars 1996

    Cette saison, les Bulls ont pris le meilleur départ de leur histoire. Leur ratio victoires/défaites est hallucinant : 60 victoires pour 8 petites défaites. La presse spécialisée n'a dorénavant plus qu'une seule chose en tête : attendre de savoir si les Bulls vont réussir l'exploit de battre leur record de 1992 de 67 victoires en saison régulière? C'est bien parti. Les Bulls semblent quasiment imbattables (18 victoires consécutives entre le 29 décembre et le 2 février). En triple champion aguerri, Chicago ne va pas s'endormir sur ses lauriers. Pour cela, la franchise peut compter sur son maître d'oeuvre, celui qui devrait enfin être élu "coach of the year", Phil Jackson. Avec Krause, le GM, il a commencé par trouver ce qu'il faut à chaque poste. Pas de star mais des spécialistes ou des travailleurs pour entourer les deux joyaux que sont Pippen et Jordan. Les bases collectives de Chicago sont remarka-bull ! Ces deux-là on le droit de créer, de dribbler, de mettre en place. Le reste se résume à du mouvement et de la passe. Le un contre un est réservé aux deux majestés, la fluidité de l'attaque en triangle achève l'oeuvre d'art. Ce n'est pas un terme bateau. Regardez cette équipe évoluer et vous comprendrez ce que beauté veut dire sur un terrain de basket.

    Cette saison, Scottie a encore franchi un degré d'excellence. Sa maturité est rare. Dennis est définitivement la pierre qui manquait à l'édifice de Phil Jackson. Jordan est revenu au top. En sommes, les Bulls sont en passe d'enfiler une quatrième bague de champion NBA.

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  • Washington Wizards vs. Cleveland Cavaliers - 24 janvier 2002

    Après deux fausses sorties, en 1993 et 1999, Jordan a décidé de tenter un ultime retour aussi décrié que spectaculaire. Mais cette fois, impossible de réécrire l'épitaphe. La fin approche vraiment. Il l'a enfin choisie, après ses deux fugues pas vraiment souhaitées. Officiellement, le plus grand joueur de l'histoire est descendu de sa loge pour préparer l'avenir des Wizards en donnant la leçon aux jeunes qu'il a lui-même recrutés. Il parie sur une présence en playoffs, mais son retour, officialisé sous les sinistres auspices du 11 septembre, semble tourner à l'aigre.

    Revenu avec un corps alourdi et des côtes endolories par une double fracture contractée lors de sa préparation estivale, Jordan ne plane plus. Toujours capable d'épisodiques mises à sac mais prisonnier de sa grandeur, il a du mal à accepter les outrages du temps. Au point de passer régulièrement ses nerfs sur son jeune coéquipier, Kwame Brown. Tancés pour leur indolence ou carrément ignorés, ses coéquipiers boudent. Jordan est seul face à son égo, que Doug Collins, le coach qu'il s'est lui-même choisi, est bien incapable de dompter. Mais sa motivation est à chercher ailleurs. Dans ce fascinant esprit de compétition, cette volonté farouche de gagner encore et toujours. Car Jordan a 38 ans. Bientôt quatre décennies dont trois à pratiquer son sport, ce pour quoi ne cesse de vibrer la flamme qu'il a en lui. Dorénavant, MJ ne se bat pas pour remporter un septième trophée de champion. Cette fois, il livre une luttre contre son corps. Et cette lutte est fascinante.

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  • Chicago Bulls vs. Portland Trailblazers - 4 décembre 1992

    Ce 4 décembre 1992, tous les regards sont tournés vers la rencontre qui oppose les deux derniers finalistes du championnat NBA. Les Bulls, double champions en titre, accueillent Portland pour ce qui constitue aux yeux de la presse nationale une mini revanche des dernières Finals. Battu 2 à 4 par Chicago, les joueurs de Rick Adelman ont en effet à coeur de prouver leur vraie valeur, celle d'un possible futur champion NBA. Rien que ça !

    De revanche, il ne va malheureusement pas véritablement y avoir. La faute à l'absence de Clyde Drexler, blessé lors de la précédente rencontre face aux Knicks. L'impact de son forfait est indiscutable. Il suffit de lire les stats de matchs pour se faire un avis : 50 rebonds pour les Bulls contre 36 aux Blazers, 28 passes contre 18, 6 contres à 2. La différence la plus notable se lit sur l'efficacité aux shoots : Chicago tourne à 50% à deux et trois points quand Portland doit se contenter d'un honorable 45% à deux points et d'un trop faible 23% derrière la ligne à 7,23m.

    Sans surprise, Michael Jordan et ses coéquipiers remportent cette confrontation. 12 petits points séparent les deux équipes (111-99), mais l'addition aurait pu être bien plus salée pour les coéquipiers de "The Glyde". Les deux franchises se retrouveront le 7 février prochain pour leur toute dernière opposition avant les playoffs. Cette fois, la rencontre se disputera au Memorial Coliseum de Portland. Last but not least !

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  • Chicago Bulls vs. New York Knicks - 25 décembre 1992 - Christmas Day

    25 décembre 1992, Chicago Stadium. Quelques milliers de briquets s'allument, lorsque l'obscurité se fait à la présentation des équipes, transformant le vieux hangar en sapin de Noel. Pourtant, sur le parquet, nul n'a l'intention de se faire le moindre cadeau. Les Knicks, qui mènent largement la Division Atlantique, restent sur une série de cinq victoires. Ils vont bien, au rythme de 65% de victoires. Mais ils en bavent aussi, de loin en loin. Rien n'est évident, cette saison en NBA. Hormis peut-être pour les Suns, qui ont tendance à tout gagner, et pour Dallas, qui a tendance à tout perdre.

    Première mi-temps, les Bulls sont à genou. Ils n'ont pas un poil de place pour armer. Les Knicks y ajoutent un pressing haut, une étreinte de fer, une obstruction systématique de la tête de raquette et une mise en isolation méthodique de Michael Jordan. Et ça marche puisque Jordan déjante en première période : 6 paniers sur 18 tentatives. A ce stade du match, Anthony Mason, le belliqueux, qui s'est offert une coupe de cheveux en clé de sol et fer forgé à l'ancienne, roule des biceps. Quinze rebonds. Le premier quarter se termine sur le score de 29 à 19 pour New York, une avance de 10 points qu'ils conserveront tout le second quart-temps. Du côté de Chicago, on rame comme en témoigne l'adresse de l'équipe : 35% !

    Début du troisième quart-temps. Les Bulls ont profité de la mi-temps pour lécher leurs plaies. Car les Bulls ont un formidable atout : ils cicatrisent vite. Soudain, tous les facteurs s'inversent. Comment ? Et bien, c'est coup pour coup et défense-défense. Précision indispensable. Les deux équipes sont inégalables en NBA, dans ce secteur. Elles sont les deux seules, cet hiver, à encaisser moins de cent points de moyenne par rencontre. Chez les  Bulls, on visse les boulons. Et, comme d'habitude, c'est la défense qui relance l'attaque. Le premier coup de torchon est vigoureux et débouche tout de suite sur un 12-0 pour Chicago. Dont 19 points de Jordan, intenable, qui arrose de n'importe où. En cent trente secondes, Mike vient de remettre les Bulls en jeu. Egalité 49 partout. Toute l'équipe a avancé d'un pas en défense. Les arrières new-yorkais sont déstabilisés. Ce carnage les stérilise : 28 points en seconde mi-temps. 13 points dans le troisième quarter ! Ewing non plus ne s'amuse plus. Il marquera son dernier panier 16 minutes avant la fin. Dans ce troisième quart-temps, les Knicks restent scotchés au plancher : 6 paniers sur 21 tentatives dont 0 sur 10 à la charnière des deux derniers quert-temps et 8 pertes de balles de suite dont six sur leur propre mises en jeu.

    L'encéphalogramme new-yorkais est plat, et le malade, en coma dépassé. Chicago l'emporte 89 à 77. His Airmess, 42 points, 8 rebonds, 5 passes et trois balles volées laisse échapper après la rencontre "Nous venons de remporter, messieurs, une victoire sur l'équipe qui, si j'en crois l'opinion communément répandue, se présente comme notre rivale numéro 1 à l'Est". Les deux franshises se craignent. Il reste deux matchs de saison régulière pour se placer en vue des playoffs qui risquent de ne pas être triste. Mais déjà une certitude. Entre Knicks et Bulls, respect ou pas, le combat à l'évidence continue.

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  • Chicago Bulls vs. Seattle Supersonics - 23 février 1988

    1998-87 fut une saison quasi parfaite. Si ce n'est une élimination en demi-finale de conférence contre les Detroit Pistons, MJ cumule tous les honneurs individuels ou presque. Jugez plutôt : top-scoreur (35 pts/match) et voleur de ballon (3,16 int/match), titre de meilleur défenseur de la ligue, MVP du All-Star Game, vainqueur du Slam Dunk Contest. Le grand jury de la NBA ne pouvait pas ne pas lui décerner le titre suprême, celui de MVP. MJ est sacré numéro 1 de sa profession devançant des dieux tels les triples couronnés Larry Bird et Magic Johnson. C'est la première fois qu'un joueur des Chicago Bulls est honoré de la sorte et seulement la quatrième fois qu'un arrière reçoit cette distinction depuis 1956, soit en 32 ans ! Cela faisait 10 saisons que les Bulls n'avaient pas dépassé le seuil des 50% de victoires. C'est maintenant chose faite. L'équipe de Chicago est dorénavant une attraction majeure de ligue et son numéro 23 un véritable phénomène sportif et médiatique.

    Pour illustrer cette fantastique saison, nous avons sélectionné cette rencontre entre les Chicago Bulls et les Seattle Supersonics. Les Sonics, à l'effectif parmi les plus défensifs de la ligue - l'équipe compte dans ses rangs Xavier McDaniel, Nate McMillan, Odlen Polynice et Derrick McKey -, ne parviennent pas à stopper la nouvelle vedette de la NBA. Avec 39 points, 9 rebonds, 5 passes, 4 interceptions et 2 contres, Jordan livre une feuille de stats complète totalement à l'image de sa saison. Au-dessus du panier ou sous les panneaux, MJ impose dorénavant sa loi. Il incarne un nouveau style et une nouvelle force.

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  • New York Knicks vs. Chicago Bulls - 14 mai 1992 - Conf. SF - Game 6

    Tous jeunes champions NBA, les Bulls poursuivent leur domination lors de la saison 1991-92. Chicago écrase tout sur leur passage au point d'améliorer son record de la saison précédente (67v-15d contre 61v-21d en 1990-91). Jordan est maintenant l'indiscutable cheville ouvrière de l'équipe. Il rafle tout sur son passage. MVP de la saison, membre de la All-NBA First Team, membre de la NBA All-Defensive First Team, meilleur marqueur du championnat (30,1 pts/m), All-Star. Distinctions individuelles ou collectives, il ne laisse que des miettes aux autres franchises players de la ligue. Le numéro 23 des Bulls est dorénavant un catalyseur de victoires qui compte bien emmener son équipe en finale pour un "back-to-back" historique.

    Faciles vainqueurs du Heat au premier tour des playoffs (3-0), les Bulls sont à présent opposés aux Knicks de Pat Riley. C'est sans doute ce qui pouvait leur arriver de pire. Car même si les Bulls ont remporté les 2 matchs qui les opposaient aux Knicks en saison régulière (victoire 99 à 89 le 13 décembre et victoire 106 à 85 le 13 février), les joueurs de Big Apple sont redoutés. Leur jeu dure et le risque de blessure qui en découle est craint par les joueurs de l'Illinois. L'équation est simple pour les Champions en titre : se qualifier en évitant l'hécatombe de blessures qui en feraient des proies faciles au tour suivant. Dorénavant, les Bulls doivent prendre des risques, mesurés, mais des risques quand même. Bien qu'en tête 3 victoires à 2, ce match 6 va être difficile. Il se déroule en effet à New York. Et ce soir le public du Madison pourrait prendre son rôle de sixième homme très à coeur.

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  • Chicago Bulls vs. Utah Jazz - 8 mars 1990 mai 1996

    Ce qui est frappant chez Michael Jordan, ce n'est pas uniquement sa voracité fascinante à la marque. C'est aussi sa rage de vaincre. A chaque minute, il déborde d'énergie. Carnassier en défense, prédateur en attaque. Jumpeur, dunkeur élégant, dribbleur fantastique, on le découvre capable de marcher dans les airs quand la route du panier lui est interdite.

    Jordan n'a peur de rien ni de personne. Pas même de Karl Malone et John Stockton qui forment à eux deux l'un des duos les plus complémentaires que la ligue ait connut jusqu'à présent. Aux 27 points et 19 rebonds de Malone ou aux 12 points et 16 passes de Stockton, MJ répond par 43 points, 7 rebonds, 7 interceptions et 4 passes. Une véritable leçon de basket. Orlando Woolridge, son ancien coéquipier, disait : "Il est capable de t'enlever le coeur et de le manger devant toi". Tout est dit. Jordan est un compétiteur. Cet état d'esprit, il le doit sans doute aux enseignements de son mentor de North Carolina, Dean Smith : "Chaque jour, je dois montrer que si je suis le joueur le mieux payé du club, c'est qu'il y a une raison". Qu'est-il besoin d'ajouter ?

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  • Utah Jazz vs Chicago Bulls - 1er février 1993

    Deux paires d'as pour un carré magique. Moins d'un mois avant terme, les fans du Delta Center avaient droit, en exclusivité, à un mini All-Star Game. Deux titulaires de l'Est contre deux titulaires de l'Ouest. Soit un tiers du Dream Team. L'affiche ! Utah, face au double champion NBA, ne s'est pas embarassé de crise d'identité. Lors des trois premiers quart-temps tout du moins. 15 points d'avance à l'issue du troisième quarter. Chicago est largué. L'avance est consistante.

    Jusqu'à ce que le match ne bascule. Lors des douze dernières minutes, le Jazz a valsé. Addition finale : 92-96. En sortant des vestiaires, le coach Jerry Sloan, était atterré : «Nous avons joué comme si nous ne savions pas qui il y avait en face !». En quelques minutes, les bulls efface leur retard et porte leur avance à +4. Les Jazz ont les pieds dans le ciment ! Les 40 points de Malone n'y font rien car derrière ça ne suit pas. Incapables d'installer leur jeu intérieur, les Jazz se montrent aussi maladroits avec leurs shoots extérieurs. En face, Jordan assure le service minimum. D'autant qu'il n'a pas son pareil pour briller dans ces cas là. Infiltrations éclair, tours de passe-passe, tirs à reculons. Le Jordan-show. Pour un rendement standard : 37 points, 7 rebonds et 2 assists. «Aucune faiblesse. C'est un gagnant. Chapeau !», concluait Stockton. Les Bulls se sont fait peur mais l'essentiel est là : une 29ème victoire au compteur. En face, Jerry Sloan n'a pas à être déçu. Son équipe fait parti des favoris au titre. Surtout, dans moins de vingt jours, Stock' et Karl seront MVP du All-Star Game. Un match des étoiles dont le meilleur marqueur ne sera autre que... Michael Jordan (30 points). Car quoi qu'on fasse, Jordan traine toujours par là !

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