• NBA Stars vs. USA Olympic Team - 14 août 1988

    En cet été 1988, les relations ne sont pas au beau fixe entre la presse et John Thompson, le sélectionneur chargé de monter l'équipe US de basketball pour les JO de Seoul. Thompson n'est pas spécialement apprécié par la presse US qui lui reproche de faire barage entre elle et les joueurs. Les relations sont devenues extrêmement difficiles depuis que les journalistes ont appris que l'accès aux "trials" leur était interdit. Pire : l'ABAUSA, chargée de son organisation, a toléré en revanche la présence d'une cinquantaine de scouts de la NBA, des représentants des marques de chaussures de sport et même d'un agent de joueur ! "Les interviews ne facilitent pas le processus de sélection. Nous n'avons pas besoin de publicité" justifia Bill Wall, le patron de l'ABAUSA. Il faudra finalement l'intervention de la NCAA pour que les portes des gymnases s'ouvrent aux journalistes à l'occasion des 8 matchs de sélection.

    Pour ces "trials", dont l'objectif est de fixer la liste des 12 joueurs universitaires sélectionnés pour les JO de Séoul, John Thompson dispose d'une liste de 93 candidats. On y retrouve le nec plus ultra universitaire, un joueur de High School (Alonzo Mourning), de la NAIA (Orlando Graham), des Juniors College (Larry Johnson) et même un représentant du bataillon US d'Europe (Kevin Magee). Ces derniers sont recalés. Tout comme Dany Ferry, Rex Chapman, Todd Lichti, Rony Seikaly, Steve Kerr. Un seul "blanc" trouvera grâce aux yeux de John Thompson : Dan Majerle. Un reproche qui lui sera adressé, plus ou moins crûment, quelques semaines plus tard, à l'heure des comptes. Faut-il préciser que John Thompson est "noir" et que certains estiment qu'il a outrageusement favorisé ses frères de couleurs ?

    La phase finale du processus de sélection est programmée du 7 au 27 août 1988. Au départ, 17 joueurs. Au final une sélection définitive de 12 joueurs. La crème de la crème : Dan Majerle, David Robinson, Danny Manning, Mitch Richmond, Hersey Hawkins, Charles Smith IV, Charles E. Smith, Vernell Coles, J. R. Reid, Willie Anderson et Stacey Augmon. Pour choisir ses joueurs, John Thompson a mis sur pied des équipes de sparring partners. On les appelle les "NBA Stars" puisqu'il s'agit de roadsters composés de joueurs NBA. Les deux premiers matchs de préparation se soldent par une victoire des présélectionnés olympiques (90-82 et 81-80). De bon augure pour la suite. Ce 14 août, la sélection universitaire se rend à Charlotte pour son troisième match de préparation. Au programme, une belle brochette de superstars : Danny Ainge, Charles Barkley, Tyrone Corbin, Sleepy Floyd, Mark Jackson, Alton Lister, John Lucas, Chris Mullin, Charles Oakley, Danny Schayes, Kenny Smith, Kelly Tripucka. John Thompson et ses joueurs vont-ils résister aux assauts répétés de ces superstars? Peu importe. Le coach américain veut le meilleur pour préparer ses joueurs. Et là, il l'a !

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  • Chicago Bulls vs. Houston Rockets - 15 janvier 1987

    En ce début d'année 1987, Jordan est déjà un joueur phénoménal qui domine la ligue par ses qualités athlétiques et son registre offensif ahurissant. Aussi doué soit-il, il sait qu'il ne peut gagner seul. Alors il meuble, en affolant les compteurs, en grappillant les victoires qui s'offrent à lui et en trustant la quasi totalité des nombreuses récompenses individuelles que la NBA a mis en place depuis son lancement.

    Ce soir, face aux Rockets, MJ sait qu'il ne peut pas remporter la victoire. Alors il va se faire plaisir. Aux 20 points et 15 rebonds d'Hakeem Olajuwon ou aux 25 points et 15 rebonds de Ralph Sampson, le jeune insolent va répondre par un carton à 43 unités. Insuffisant pour espérer l'emporter, mais MJ sait qu'il doit encore patienter et profiter de ces rencontres qui lui sont offertes, semaines après semaines, pour affuter ton talent. Bientôt, les Bulls auront droit à quelques jolis tours de draft qui verront l'arrivée dans la franchise de deux des pièces maitresses de l'équipe (Horace Grant en 1987 et Scottie Pippen en 1988). Avec son équipe, il pourra alors jouer un vrai rôle dans cette ligue qui voit en lui le messie capable de donner un rayonnement planétaire à son sport. L'histoire est en marche, mais elle ne fait que commencer.

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  • Orlando Magic vs. Chicago Bulls - 14 novembre 1995

    Quand Michael Jordan s'est retiré en 1993, les différents titres qu'il détenait se sont éparpillés aux quatre vents. Mais en son absence, personne n'est parvenu à vraiment s'imposer comme lui. Il est finalement revenu, une fois de plus considéré comme le meilleur arrière de la planète. Le propriétaire des Chicago Bulls, Jerry Reinsdorf, a tout à coup stoppé net son entreprise de démantèlement, pour repenser à l'avenir et au titre suprême de juin. D'où la présence du fantasque rebondeur, Dennis Rodman, dans un effectif des Bulls particulièrement homogène cette saison. Reinsdorf a ainsi pratiquement retourné sa veste, mais avec le retour au bercail de Jordan, le propriétaire des Bulls peut à nouveau envisager un quatrième titre NBA.

    Si MJ était rouillé et s'il a raté ses playoffs en mai dernier, il dispose cette saison d'un corps bien mieux préparé. Les séquelles physiques du baseball sont bien derrière lui. Aujourd'hui, il est prêt. Une envergure bien plus proche, en tout cas, de celle qui fut la sienne lorsqu'il mena les Bulls aux fameux "Three-Peat". Ce qui s'est passé lors des derniers playoffs n'a fait que renforcer son désir de décrocher un nouveau titre. Plus globalement, son retour a eu un impact immédiat sur une ligue qui n'était pas loin de toucher le fond et commençait à avoir mauvaise presse du fait des caprices de quelques mioches aux allures de stars.

    Certains se posent tout de même quelques questions et voudraient voir Jordan mieux partager le gâteau. D'autant qu'il semble que le numéro 23 des Bulls soit obligé de porter la balle davantage que par le passé. Surtout maintenant que BJ Armstrong a quitté les Bulls. Si Jordan est capable de dompter son égo, l'intuition de Reinsdorf pourrait s'avérer payante. Et ca paie, au point que les cinq premières rencontres des Bulls cette saison se sont conclues à chaque fois par une victoire des joueurs de Phil Jackson. Mais attention car ce 14 novembre, face à leur démon de la saison précédente, Orlando, on a retrouvé les mêmes signes de fragilité qui ont marqué le jeu de Jordan la saison passée. Il a raté deux tirs capitaux tandis que son taux de réussite à deux points ne dépassait pas les 40%. Quoi qu'il en soit, Jordan demeure le meilleur arrière du monde. Son avenir et celui des Bulls ne dépendent que de lui. Il le sait.

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  • Chicago Bulls vs. Philadelphia 76ers - 4 mai 1991 - Conf. SF Game 1

    Chicago vient de terminer la plus belle première partie de saison de son histoire, la plus complète de l'ère Jordan, avec un bilan plutôt flatteur de 61 victoires pour seulement 21 défaites. Le premier tour de playoffs des Bulls s'est soldé par une qualification sans appel (3-0) au dépend des Knicks de New York. MJ a disputé trois rencontres magistrales, offrant une moyenne de 20 points d'écart à son équipe. Après six longues années de disette, Sa Majesté est enfin la superstar qu'il voulait être. Adulé des fans, reconnu de ses pairs, il accumule les victoires comme personne d'autre. Certains en viennent même à se demnder si MJ et compagnie ne pourraient pas aller au bout cette année. Phil Jackson peut en effet compter sur le meilleur arrière (Jordan) et le meilleur ailier (Pippen) du monde. Une véritable injustice.

    Barkley, lui, n'en a que faire. Son équipe n'a pas le talent de Windy City mais il veut y croire. En futur adversaire des Bulls, il s'est préparé comme jamais. Car lui aussi aimerait saisir l'occasion de se qualifier pour les finales de conférence. Et comme Chicago, lui et son équipe ont sweepé leur adversaire du premier tour (qualification face aux Bucks 3 à 0). Alors pourquoi pas ? 1991 sera-t-elle l'année de His Airness ou de Baby TGV ? Qui se qualifiera pour le prochaine étape ? Les Bulls ou les Sixers ? Les jeux sont faits, rien ne va plus !

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  • Utah Jazz vs Chicago Bulls - 14 juin 1998 - The Last Shot

    Alors, le temps s'est arrêté. Enceinte tonitruante il y a quelques instants encore, le Delta Center de Salt Lake City n'est plus qu'une pierre tombale, un eldorado desséché. Sur la photo qui immortalise la scène, la balle orange dessine encore sa trajectoire scélérate. Derrière le panneau, dans la foule, les visages impriment un dernier regard de terreur. Il est 21h34 sur le fuseau horaire de l'enfer, à 6''6 d'un Eden que les Utah Jazz n'atteindront jamais. Avec ce shoot qui offre la victoire (87-86) et leur sixième titre NBA aux Chicago Bulls, le torero Michael Jordan vient de porter le coup de grâce.

    A l'heure des bilans, le magazine Sports Illustrated fera de ce panier le deuxième plus grand moment d'une carrière qui en compte tant, juste derrière les 38 points inscrits un an plus tôt face à la même équipe, au même stade de l'épreuve, la finale, dans la même salle, face au même adversaire direct, Bryon Russell. Ce jour-là, 11 juin 1997, Jordan, victime d'une intoxication alimentaire et terrassé par la fièvre, vomissait durant les temps morts. Mais il avait dépassé le stade de la souffrance pour délivrer un moment d'anthologie (15 points dans le dernier quart-temps) et offrir un succès décisif aux siens.

    Mais en ce 14 juin 1998, pour la sixième manche d'une finale dans laquelle Chicago mène trois victoires à deux, Jordan (35 ans) a une raison supplémentaire de frapper à la porte de la postérité. Il sait déjà que ses dirigeants ont décidé de démanteler l'équipe et qu'il ne portera plus jamais le maillot des Bulls. En cette soirée particulière résonne un carillon de fin de règne. Pour MJ, ce match sera le dernier d'un cycle de quatorze ans. Quand il revêt son uniforme rouge, ce 14 juin 1998, Jordan sait qu'il n'a plus que quelques minutes à vivre dans la peau du 23 des Bulls. Lui qui n'a jamais connu l'échec en finale (une universitaire, deux olympiques et maintenant six NBA) ne peut quitter la scène que sur une dernière fulgurance. Jordan n'a pas aimé la victoire des Jazz lors du match précédent, à Chicago. Elle l'a privé d'adieux festifs à son public. Comme le rappelle Steve Kerr, un de ses coéquipiers de l'époque, "Michael aime trouver quelque chose d'offensant, du moins dans son esprit. C'est sa manière de se motiver". Face à lui, pointe Bryon Russel, un janséniste du basket. Avec Greg Elho, l'arrière de Cleveland, Russell est le martyr privilégié de Jordan, son souffre-douleur attitré. Quelques années plus tard, quand il deviendra son coéquipier à Washington, Jordan, copropriétaire des Wizards, lui répétera inlassablement : "I own you" ("Je te possède").

    Scottie Pippen, touché au dos, a rejoint le banc des Bulls. Harassé, Jordan rate ses cinq premiers shoots en seconde période. A 42'' de la fin, une nouvelle banderille de Stockton fait vaciller les Bulls (86-83). Jordan n'a plus le choix, il doit se muer une fois encore en matador. A 37'' de la sirène, il déborde Russell pour ramener l'écart à un point (85-86), puis dépossède Karl Malone sur l'action suivante. Temps mort. Steve Kerr raconte : "Tout le monde savait que Michael allait prendre le shoot. Et nous, on savait qu'il allait le mettre." Quand il se lève du banc, Jordan s'est métamorphosé, imprégné de cet instant où "son regard devient plus intense, ses mouvements plus rapides" (Kerr). Lui-même dira : "Tu sais quand tu abordes un moment décisif. La foule devient silencieuse, tout se ralentit. Tu commences à voir le terrain très nettement. J'ai senti ce moment, et je l'ai exploité".

    Russel est face à lui, comme un condamné à mort face au peloton d'exécution. Jordan le désarticule. Un mouvement à droite, dans lequel l'autre plonge, et une poussette sur les fesses, de la main gauche, parachèvent le déséquilibre. Russell a un genou à terre quand le shoot part. C'est fini. Phil Taylor, qui a suivi l'épopée pour Sports Illustrated, confesse : "Ce panier, à lui tout seul, symbolise Jordan. Sa grandeur, sa capacité à être là dans les grands moments. Même la petite poussette qu'il fait à Russell avant le shoot est un symbole : celui de repousser les limites des lois et d'arriver à ses fins." Michael Jordan, comme Jules Renard, pourrait dire : "j'ai bâti de si beaux châteaux que les ruines m'en suffiraient." Utah ne les verra même pas.

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  • Chicago Bulls vs. Indiana Pacers - 17 mai 1998 - Conf. Finals Game 1

    24 avril. Premier match des playoffs. Confrontation entre les huit meilleures équipes de chaque Conférence. Jusqu'à la mi-juin, Michael Jordan sera, en principe, au centre de l'attention de toutes les défenses. Avec cinq bagues en seulement sept saisons, le numéro 23 et ses coéquipiers des Bulls semblent en effet automatiquement destinés à succéder à eux-mêmes au sommet de la pyramide NBA. A moins que...

    A moins que les Pacers de Reggie Miller ne parviennent à enrayer la mécanique de haute précision inventée par Phil Jackson et ses assistants. Jusqu'à présent, Chicago n'a perdu qu'une rencontre de playoffs. C'était le 6 mai lors de la seconde manche des demi-finales de conférence les opposants aux Charlotte Hornets. Un défaite sans conséquences (76-78) qui n'a pas empêché les joueurs de Phil Jackson d'atteindre le dernier round des playoffs dont l'issue finale leur ouvrira peut être les portes des finales NBA. Réponse au plus tard le 31 mai, date du septième et dernier match éventuel de ces finales de la conférence Est.

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  • New York Knicks vs. Chicago Bulls - 9 janvier 1998

    Cela manque sans doute d'originalité, mais Michael Jordan aura été le héro du match opposant les Knicks aux Bulls ce 9 janvier 1998 au Madison Square Garden de New York. Avec Scottie Pippen et Toni Kukoc placés sur la liste des blessés, la partie était pourtant loin d'être gagnée, voir totalement déséquilibrée.

    C'était sans compter sur un Michael Jordan friand de ce type de situation et qui va, pendant 41 courtes minutes, se démener pour scorer la bagatelle de 44 points. Presque 50% des points de son équipe à lui tout seul, les quelques miettes restantes étant réservées au solide Ron Harper (15 points). En face, la répartition des responsabilités offensives entre Larry Johnson, Allan Houston, Charles Oakley, Chris Mills et John Starks est plus brouillonne. Défensivement, c'est déjà plus clair : personne ou presque ne défend comme en témoigne l'unique interception du match réalisé par Charles Oakley dont ce ne n'est pourtant pas la spécialité. New York, dans de telles conditions, c'est un peu l'armée mexicaine. Michael Jordan, même orphelin de ses deux plus fidèles lieutenants, a alors largement de quoi riposter. Chicago, à la surprise finalement pas si générale, ramène une nouvelle victoire de ce déplacement au MSG. Le tableau de chasse de Jordan dans le temple du basket mondial devient extraordinairemen éloquent. Tout un symbole.

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  • Washington Bullets vs. Chicago Bulls - 14 janvier 1997

    Réellement trop forts ! Faut-il accoler à cette expression qualifiant les Bulls version 1996-97, un point d'interrogation ou un point d'exclamation ? Les Bulls ont-ils déjà tué l'affaire ? Comprenez par là écraser, déjà à mi-parcours, un championnat qui ne peut leur échapper ? Heureusement pour les autres, rien n'est jamais acquis d'avance. Des blessures, d'autres "histoires" rodmanesques... allez savoir ! Les Bulls pourraient se battre tout seul. Mais à l'évidence, Chicago a une telle marge qu'il semble impossible de la déstabiliser. A la veille de ce match opposant les Bulls aux Bullets, Chicago tournent exactement sur les mêmes bases que leur dernière saison historique (72v-10d), la pression d'un record en moins. C'est vrai, nous ne sommes pas encore en playoffs, mais la deuxième partie de saison devrait ressembler à la première.

    Au programme aujourd'hui : Washington. On ne devrait même dire "Au menu" tant il est vrai qu'on attend peut de chose de cette rencontre. Chicago c'est du lourd, du très lourd. Et les jeunes loups de la Capitale sont encore bien trop inexpérimentés pour espérer faire quelque chose de bien face à l'armada de Phil Jackson.

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  • New York Knicks vs. Washington Wizards - 22 décembre 2011

    Six mois auront passés entre la naissance de la rumeur et l'annonce officielle du retour de Michael Jordan sur les parquets. Six mois de suputations, de pronostics et de commentaires sur l'opportunité d'un comeback du plus grand basketteur de tous les temps. 180 jours d'un drôle de suspense et, à l'arrivée, la plus baroque des réalités : Jordan, 38 ans, reprend du service. Pas à Chicago. Pas à Los Angeles. Non, à Washington, une équipe en pleine débandade qui n'a pas joué un match de playoffs depuis plus d'une décennie. On se demande illico : que vient-il faire dans cette galère ? D'autant que Washington repart cette année au combat avec un effectif certes chamboulé -Juwan Howard, Mitch Richmond et Rod Strickland ont été priés d'aller jouer au basket ailleurs- mais pas forcément meilleur. Ce qui, franchement, est plutôt inquiétant.

    Pourtant, ses performances personnelles et les résultats de sa nouvelle équipe au terme des deux premiers mois de la saison semblent lui donner raison. MJ tourne a 23 points de moyenne sur les 24 premières rencontres de la saison ce qui, avouons le, est assez exceptionnel pour un joueur proche de la quarantaine. Les Wizards tournent à 50% de victoires mais surtout, l'équipe de la capitale vient d'enchaîner une série de 8 succès consécutifs. De bonne augure à l'heure de se rendre dans le temple du basket US, le Madison Square Garden. Une nouvelle victoire des Wizards porterait leur série à 9, c'est à dire la plus belle performance de la ligue depuis la reprise du championnat.

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  • Actualités

    Excepté le match d'ouverture de ces finales de conférence durant lequel Chicago a été héroique, les Bulls ont joué un cran en dessous les Pistons. L'équipe de Phil Jackson a été peu à peu chlorophormée par Detroit qui dispose d'une profondeur de banc exceptionnelle il faut bien l'avouer.

    Les Pistons ne tournent pas sur un ou deux joueurs, mais, au contraire, sur un effectif bien plus complet que celui de Chicago et chacun à son tour paye son écot. Ainsi, pour cette cinquième manche, c'est Vinnie "le micro-onde" Johnson qui monte au créneau. Le remplaçant d'Isiah Thomas est ainsi l'auteur de 16 points dans le seul dernier quart temps.

    Jordan avait prévenu ses coéquipiers de la possibilité pour lui de se coltiner deux, trois ou même quatre joueurs sur le dos. Bien anticipé. A chaque fois qu'il prend possession de la balle, Jordan voit une meute s'agglutiner autour de lui. Jordan, la scoring machine, se transforme alors en Jordan le dribbleur ou le passeur. En un peu plus de 40 minutes de temps de jeu, il ne peut décrocher que 8 tirs dont moitié seulement atteint sa cible. Jordan anesthésié, les Bulls n'ont pas les moyens de répondre à Isiah Thomas and co, malgré les 16 points et 12 rebonds de Bill Cartwright ou les 5 paniers à trois points de Craig Hodges.

    Dans ces conditions, Chicago est forcé d'accepter la défaite. Les Bulls s'inclinent 85 à 94. Detoit n'est plus qu'à une petite victoire de la qualification pour les Finals.

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  • Chicago Bulls vs. Cleveland Cavaliers - 27 mai 92 - Conf. Finals Game 5

    La dernière fois que Chicago et Cleveland s'étaient croisés en playoffs, c'était en 1989 lors d'une série remportée en cinq manches par les Bulls. La série est restée mémorable car elle a ouvert la voie de la popularité à une équipe de Chicago qui se cherchait éperdument malgré l'arrivée quelques années plus tôt d'un certain numéro 23. Le point d'orgue de cette série en avait été le cinquième et dernier match, rebaptisé "The Shot", qui reste l'un des plus beaux exploits de Sa Majesté en playoffs.

    Trois ans après, l'obstacle Cavs se dressent à nouveaux sur la route des Bulls. La bague de champion décrochée douze mois plus tôt face aux Lakers ne leur a accordé qu'un relatif statue de favoris, rien de plus. Cleveland se souvient parfaitement de son élimination de la saison 1988-89 et à bien l'intention de le faire payer aux Champions NBA qui se sont séparés du coach Doug Collins pour le très charismatique Phil Jackson. Seulement voilà, à Chicago il y a un certain MJ et le bougre, comme s'il en avait encore besoin, a accumulé de l'expérience.

    A deux partout dans cette série et avec un avantage de deux points à l'entame du quatrième quart-temps (71-73), on pensait les Cavaliers en mesure de réaliser le hold-up parait, celui qui les conduirait vers une très probable qualification d'autant que le match suivant se jouerait au Coliseum. C'était sans compter sur une quatrième et dernière période de jeu de folie que les Bulls menèrent sans discontinuer (39-18), avec notamment un 15-0 fatal à Mark Price et ses coéquipiers.

    En moins de douze minutes, les joueurs de l'Illinois parvenaient à retourner à leur faveur une série de playoffs à priori mal engagée. D'une possible élimination en six matchs, les Bulls récupéraient leur rang de favoris et un second titre de Champion. Mais cela ils ne le savaient pas encore.

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  • Chicago Bulls vs. Miami Heat - 28 avril 96 - 1st Round Game 2

    Chicago rend une copie quasi parfaite lors de la saison 1995-96. Elle est celle de tous les exploits pour les Bulls : 72-10 en saison régulière (record toujours en vigueur). 15-3 en playoffs. Au total, le club coaché par Phil Jackson remporte 87 matchs sur 100 disputés. Personne n'a jamais fait mieux !

    Chicago n'a pas de rivaux à l'Est mais doit composer en finale contre une équipe de Seattle étonnamment combattive. Les Sonics se défont successivement de Sacramento, Houston et Utah en phases finales pour retrouver Michael Jordan. Mais rien, pas mêmes les  deux victoires grappillées par Gary Payton et les siens, ne peuvent ternir le triomphe des Bulls. Jordan n'a jamais été aussi parfait. L'arrivée à ses côtés de Dennis Rodman, toujours meilleur rebondeur de la ligue, blinde un peu plus le collectif d'une équipe qui est peut-être la meilleure de tous les temps. Et qui, du coup, se permet des fantaisies. Les Bulls sont en effet les premiers à disputer des matchs NBA avec des chaussettes noires. Ils font ainsi référence au scandale des Black Box qui avait éclaboussé la ville en 1919.

    Nous vous proposons aujourd'hui de revoir le match 2 du premier tour des playoffs contre Miami. Au menu des Bulls ? Alonzo Mourning, Tim Hardaway, Rex Chapman, Walt Williams et Kurt Thomas (original broadcast) :     > download


  • Detroit Pistons vs. Chicago Bulls - 25 mai 91 - Conf. Finals Game 3

    Ces cinq dernières années, le plus gros écueil rencontré par Jordan sur la route du titre NBA a été Detroit. Les Bad Boys de Motown, coachés par l'élégant Chuck Daly, pratiquent en effet l'un des basket les plus négatif et défensif que la NBA ait connu. Pour contrer Jordan et empêcher les Bulls de gagner la Conférence Est, Daly a imaginé les "Jordan Rules", véritable chartre défensive qui vise à détruire plus qu'à construire et qui, longtemps, ont privé le numéro 23 d'une première victoire.

    Ulcéré par trois années de défaites face aux Pistons, Jordan a décidé de changer de registre. Il est subitement devenu plus fort, plus incisif encore que ce que l'on connaissait jusqu'à présent. Lors de game 3, il marque 33 points, dont 14 dans le seul et dernier quart-temps. Les Bulls, vainqueurs 113 à 107, prennent ainsi un avantage de 3 victoires à zéro contre Detroit. Un avantage qui leur pemettra de gagner l'Eastern Conference pour la première fois de leur histoire. L'évènement est d'importance. Il marque le début de la dynastie de Chicago. Durant les sept saisons qui suivront, Jordan et ses coéquipiers gagneront le titre NBA à cinq reprises.

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  • Chicago Bulls vs. Houston Rockets - 5 avril 1998

    A eux trois, ils ont disputé un total de 45 saisons NBA. Ils n'ont pourtant pas remporté un seul titre de Champion. Le grand cirque de la NBA a fini par les réunir au sein de la même équipe, les Houston Rockets. Ces trois joueurs, ce sont Hakeem Olajuwon, Clyde Drexler et Charles Barkley. L'un des pivots les plus dominants de l'histoire et deux Dream Teamers sous le même maillot pour le pari de la dernière chance : décrocher une bague de Champion à l'aube de leur retraite qui pointe son nez après des décennies de fatigues à parcourir le territoire US en long, en large et en travers.

    Pas de quoi faire peur pour autant à un quintuple champion NBA, MVP récidiviste et chaque saison meilleur marqueur de la ligue depuis son entrée dans la ligue au milieu des années 80. Dans l'une des dernières rencontre de la saison régulière - dans moins de 15 jours les heureux élus iront en découdre en playoffs - Michael Jordan va en effet prouver qu'il vaut bien plus qu'une simple accumulation de superstars. A lui seul, il score quasiment tout autant de points que les 3 Rockets réunis (40 points contre 46 pour Olajuwon, Barkley et Drexler) et avec pourcentage de réussite significativement supérieur. Mais tout cela ne serait rien, s'il n'y avait pas de victoire à l'arrivée. Malheureusement, l'issue du match donne raison une fois encore au numéro 23 des Bulls. Chicago remporte en effet la rencontre de 15 points (109 à 94). L'écart est suffisamment important pour penser que les texans n'iront pas au bout cette année. Pour Jordan et les siens, par contre, c'est plutôt bien parti (58v-17d).

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  • Detroit Pistons vs. Chicago Bulls- 27 mai 1991 - Conf. Finals Game 4

    Sept ans, Jordan et les Bulls auront mis sept ans avant de se qualifier pour les NBA Finals. Sept ans de patience, de travail, à l'entière dévotion de la star. Au début de sa carrière, MJ était un peu égocentrique à cause de la pression qu'il avait sur les épaules. Il voulait assurer et se rassurer. Il n'était pas encore sûr de lui et de son niveau. Depuis, Pippen, à la fois guard et forward, est arrivé. Pour beaucoup, il est devenu le deuxième meilleur joueur de la NBA, très proche dans la vie et sur le terrain de Michael Jordan. Rapidement, Pippen a su prendre ses responsabilités au lieu de se contenter de regarder Michael porter l'équipe de Chicago à bout de bras.

    Phil Jackson, le quatrième coach des Bulls depuis 1984 après Loughery, Albeck et Doug Collins, est également pour beaucoup dans l'épanouissement de Scottie Pippen, comme il a su, à force de diplomatie et de constance, sublimer toutes les qualités individuelles de Horace Grant, magnifique rebondeur, de Bill Cartwright, au pivot, de John Paxon, à la remontée de balle, et encore de BJ Armstrong, de Will Perdue ou de Scott Williams.

    Trop longtemps, sept ans, les Bulls auront été une addition de noms au service d'un seul. Insuffisant, bien sûr, pour s'imposer en NBA. En bonne intelligence, Phil Jackson, aura bâti, soudé, géré l'équipe aujourd'hui la plus appréciée dans le monde entier. Cette saison, même les Bad Boys de Detroit et leur Jordan Rules ne sont pas venu à bout de Chicago. En éliminant les Pistons en quatre manche sèches, les Bulls ont prouvé qu'ils étaient dorénavant une formation solidaire, homogène et terriblement efficace. Les portes des Finals leur sont maintenant grandes ouvertes.

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