•  Chicago Bulls vs. Portland Trailblazers - 3 juin 92 - Finals Game 1

    L'histoire est en marche. Quelques semaines avant de triompher à Barcelone dans le tournoi olympique, Jordan lamine les Portland Trailblazers. Ca commence dès le Game 1 des Finals. Comme habité, le numéro 23 décide de pousser les limites de l'adresse jusqu'au bout du bout de la nuit. Il marque 35 points lors de la seule première mi-temps, dont six tirs à trois points, record NBA ! A la suite de l'un de ces shoots, regagnant sa moitié de terrain, Jordan fixe le bord du parquet en direction des commentateurs de la chaine NBC et lève les épaules, paumes tournées vers le ciel du stade. A cet instant, Jordan lui-même semble étonné par son aptitude à marquer avec autant de facilité.

    Plus tard, après la victoire des Bulls (122 à 89), la star de Chicago avouera : "Le cercle me paraissait tellement grand. J'avais l'impression que je ne pouvais pas manquer le moindre tir. Tout était facile. Je voyais les évènements au ralenti. J'avais le temps..." Quelques jours après cet exploit parmi les plus écoeurants de l'histoire des playoffs, les Bulls gagneront leur deuxième titre consécutif. Et Jordan, superstar planétaire, entamera un voyage triomphal en Europe aux côtés de Magic Johnson, Larry Bird et Patrick Ewing notamment.

    Nous avions déjà proposé ce match en octobre 2009, mais dans sa version anglaise. Nous vous invitons aujourd'hui à le revoir en français dans les conditions du direct. Les nostalgiques peuvent ressortir leurs mouchoirs : ce match reste une référence flippante.

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  • Chicago Bulls vs. New Jersey Nets - 26 avril 98 - 1st Round Game 2

    C'est la première fois de son histoire que Chicago est opposé aux Nets dans une série de playoffs. L'affiche est inédite mais à priori sans véritable saveur. Il ne faut pourtant pas se fier aux apparences. New Jersey est l'équipe surprise de cette fin de saison. Les joueurs de John Calipari, bien qu'encore très inexpérimentés, ont réussi à décrocher leur qualification dans les toutes dernières semaines de la saison régulière. De quoi donner à ses joueurs l'envie de bien figurer dans ces phases finales. Tous les spécialistes sont là pour le rappeler. Une surprise n'est jamais à écarter, même pour un quintuple champion NBA.

    La surprise en question a bien failli se produire lors du game 1. Largement distancés lors des trois premiers quart temps, les Nets, emmené par un Chris Gatling des grands jours (24 pts), vont rattraper les dix points de retard qui les séparent des Bulls. Chicago finit par l'emporter, à l'issue d'une insidieuse prolongation et avec trois petits points d'écart seulement. Aujourd'hui, les deux équipes se retrouvent pour le second match de la série. On prend les mêmes et on recommence. A une différence près : New Jersey a perdu le héro du premier match, Chris Gatling. Voilà une nouvelle qui pourrait bien tout changer. La possibilité d'un sweep de la part des joueurs de Phil Jackson n'est plus à écarter. "Tout n'est pas si facile, tout ne tient qu'à un fil...".

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  • Actualités

    Après deux ans d'absence, Jordan est de retour dans la grande ligue. Il a sans doute hésité longuement avant de reprendre du service en cet autome 2001. Il sait qu'il joue les dernières semaines de basket de sa vie. Jordan n'est plus tout à fait Jordan, mais il reste Michael, un bipède qui sent le basket beaucoup mieux que ses contemporains.

    MJ est désormais essentiellement un shooteur. Il ne peut plus finir ses actions avec l'incroyable puissance et le pouvoir d'élévation qui étaient les siens du temps de sa splendeur. Il a besoin d'espace pour s'approcher proprement du cercle. Il doit aussi ruser d'avantage avec l'adversaire car ses seules qualités physiques ne sont plus suffisantes pour s'infiltrer dans le trafic. Dans le passé, il réussissait environ 80% de ses actions dans les moments cruciaux. Ce pourcentage est dorénavant tombé à 60%, ce qui n'est après tout pas si mal. Sa plus grande qualité est de savoir parfaitement lire les défenses. Ajoutez à ça une intelligence et un instinct hors du commun et vous obtenez un joueur parmi les plus brillant du championnat.

    Voici donc les deux mamelles du basket crépusculaire désormais pratiqué par le numéro 23 de Washington ? Ses stats ne sont évidemment plus aussi pantagruéliques que par le passé (quoi que, Jordan passera 44 pts, 7 rbds et 3 passes aux Jazz)... mais elles restent suffisantes pour laisser entrevoir une belle saison.

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  • New Orleans Hornets vs. Washington Wizards - 19 février 2003

    Juin 1998, Sa Majesté inscrit le dernier point de sa carrière offrant aux Bulls leur sixième titre en six finales. Février 2000, Jordan reste tout près des parquets en tant que président des opérations des Washington Wizards. Personne n'ose alors imaginer Sa Majesté rechausser ses baskets. Mai 2001, Charles Barkley annonce que Jordan s'apprête à rejouer en NBA. La rumeur s'amplifie à chaque apparition de Jordan avec un sac de sport. La presse américaine se démène pour le faire parler mais Jordan reste discret. Rien n'est encore décidé. Juillet 2001, malgré quelques kilos superflus, Jordan s'entraine très dur. On le dit déjà affuté et toujours très talentueux. MJ n'a pas encore fait de déclaration officielle. Le monde entier attend sa décision. Et cette décision arrive en septembre 2001. Les Washington Wizards annonce la signature pour deux saisons de Michael Jordan. Lors d'une conférence de presse, il annonce qu'il ne revient pas pour la gloire mais seulement pour l'amour du jeu. Octobre 2002, il démarre sa seconde et sans doute dernière saison avec le maillot des Wizards sur le dos.

    Nous sommes aujourd'hui le 19 février 2003. Il ne reste plus à Sa Majesté que deux mois de compétition, voir un peu plus s'il qualifie son équipe pour les playoffs. Deux petits mois, c'est le temps qu'il lui faut pour montrer aux jeunes de la NBA qu'il demeure le Maître des parquets. A nous, il n'a plus rien à prouver.

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  • Chicago Bulls vs. New York Knicks - 28 avril 91 - 1st Round Game 2

    Depuis 1984 et son entrée dans la NBA, Jordan patiente en moissonnant. Avant les playoffs 1991, il a engrangé cinq fois le titre de meilleur marqueur NBA, a été proclamé MVP - meilleur joueur - à deux reprises et a participé au All-Star Game cinq fois en sept saisons. Jordan a l'énergie du désespoir. La langue tirée, il est un dromadaire exténué dans un désert asséché par sa virtuosité. Sa quête du point d'eau est imminente. Chicago n'a plus le blues. Des millions d'adeptes en Amérique, et bientôt sur la planète entière, vont enfin entrer en religion et recevoir leur baptême d'Air Jordan.

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  • Louisiana State Univeristu vs. North Carolina - 29 janvier 1984

    Depuis son départ de high school où il tournait à un peu plus de 10 points avec les Buccaneers, le jeune Michael Jordan a tout connu.

    Il a d'abord connu les exigences du système universitaire américain où seuls les meilleurs survivent. A sa sortie du lycée, le nom de Jordan ne figure dans aucun guide officiel ni même dans la liste des 300 meilleurs jeunes du pays. Au cours de l'été 80, MJ se rend à un camp d'été dirigé par Bobby Cremins, alors coach de l'Appachian State University. L'échec est cuisant. Ses demandes de visites ou de bourses à Maryland University, South Carolina ou UCLA resteront également sans réponse. Il a ensuite eu la chance de bénéficier des qualités de visionnaire de Dean Smith. Le coach de UNC va immédiatement détecter les qualités extraordinaire du rejeton de Caroline du Nord. MJ va alors être mis rapidement sur orbite dans cette fac où l'exploitation du talent individuel est méthodique et l'apprentissage du basket, de très haut niveau. Ultime récompense à ses années d'efforts, il a connu le succès en offrant à sa fac son premier titre universitaire NCAA à l'issue d'un énorme match face à Georgetown. Devant 60 000 spectateurs, Jordan prend le shoot à 4 secondes de la fin de la rencontre offrant ainsi une victoire inestimable à son équipe.

    Désormais, la vie lui sourit. Les quelques difficultés rencontrées à son arrivée dans le système universitaire ne sont plus qu'un lointain souvenir. Jordan est maintenant connu de toute l'amérique. Il joue sa dernière saison avec les Tar Heels. Il est à l'orée de sa gloire sous le maillot de North Carolina, qu'il troquera dans quelques mois contre celui des Bulls de Chicago.

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  • Cleveland Cavs vs. Chicago Bulls - 29 mai 1992 - Conf. Finals Game 6

    Depuis un an, première bague de Champion NBA oblige, l'odyssée des Bulls passionne. Cette saison, Chicago fait encore les gros titres. C'est l'équipe "In The Zone" comme ont dit là-bas. Jordan admet pourtant une certaine monotonie. On le comprend.

    Avec 57 victoires, les Bulls raflent le titre de la division Est. De son côté, His Airness égalise le record du monumental Wilt Chamberlain, en enregistrant son septième titre d'affilée de meilleur scoreur. Mieux encore, le 8 janvier, Jordan franchit le cap des 20 000 points marqués dans une carrière. En seulement 620 matchs ! En playoffs, le Heat est décapité au premier tour 3 à 0. Au tour suivant, les Knicks sont éliminés. La brutalité de leur jeu n'a pas suffit à faire craquer les joueurs de Phil Jackson pour qui cette série n'était rien d'autre qu'une finale avant la finale. En finale de conférence, les Bulls sont opposés aux Cavaliers de Cleveland. Les Champions en titre mènent la série 3 à 2. Jordan, blasé, n'est plus qu'à une victoire d'une accession en finale. La seconde en 2 ans. De quoi retrouver sa motivation pour entrer un peu plus dans l'histoire.

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  • Actualités

    L'équipe des Bulls vieillit, inexorablement, mais elle n'en oublie pas son objectif principal : gagner, encore et encore ! Malgré les bobos, les douleurs articulaires, les chevilles qui gonflent, les genoux immergés dans des montagnes de glace ou les voyages en avion. Jordan, lui aussi, veut gagner. Il pousse ses coéquipiers dans cette direction, en montrant les crocs s'il le faut, et laisse le soin à Phil Jackson de conduire le bolide.

    Le coach a mis au point un stratégie très complexe pour gérer intelligemment son effectif. Objectif : éviter que les stars de l'équipe n'abordent les playoffs complètement émoussés physiquement. Jackson gère. Il ménage Jordan et Pippen au maximum. Il fait appel à son banc de touche dès que le tableau de score lui en donne la possibilité. Toni Kukoc, Steve Kerr, Randy Brown, Bill Wennington : la seconde ligne des Bulls a été reconduite dans ses fonctions en intégralité. Avantage, chacun de ses membres connaît parfaitement la teneur de sa mission. Donner vingt minutes de repos par match aux starters, tenir le score du match en faveur des Bulls et appliquer strictement les consignes de Jackson. Aucune équipe NBA - à part peut être Cleveland - n'est coachée avec une précision aussi diabolique que les Bulls.

    Jackson pense à tout. Il voit tout. Aujourd'hui, il se félicite. L'équipe gagne, les starters sont en bonne santé et le banc de touche remplit admirablement sa tâche. Que demander de plus ?

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  • Chicago Bulls vs. Utah Jazz - 3 juin 1998 - Finals Game 1

    Pour la seconde année de suite, les deux meilleurs joueurs NBA de la saison, Karl Malone et Michael Jordan, se retrouvent face à face en finale NBA. Il y a un an, Malone avait chipé le titre de MVP de la saison au numéro 23 des Bulls. Vexé, His Airness lui avait alors subtilisé l'essentiel : le titre de MVP des Finals et la bague de Champion. Cette saison, les choses sont un peu différentes. Utah et Chicago ont une nouvelle fois terminée aux deux premières places du classement général, mais le titre de meilleur joueur de l'année est revenu à Sa Majesté. Cela signifie-t-il pour autant que le sort des finales sera inversé. Malone Champion NBA? L'équation est trop simple, surtout avec un MJ imprévisible et jamais rassasié de victoires. Les deux joueurs ont dorénavant sept rencontres pour mettre les choses au clair. Qui en sortira vainqueur ? La réponse dans un peu moins de quinze jours.

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  • Chicago Bulls vs. New York Knicks - 4 juin 93 - Conf. Finals Game 6

    Cette saison, les Bulls jouent pour entrer dans l'histoire, se moquant éperdument des mauvaises langues qui leur promettaient un enterrement de première classe à l'issue d'une saison régulière moyenne. Les observateurs ne croyaient pas si bien dire ! En playoffs, Atlanta et Cleveland sont pulvérisés par des Bulls revenus au top avec une défense de fer et un moral d'acier. Puis vient le tour des New York Knicks de subir la loi d'une équipe de Chicago qui a jusqu'à présent réussi à mater Pat Ewing et l'incroyable férocité défensive des mammouths new-yorkais commandés par Pat Riley.

    D'abord menés 2 à 0, les Bulls sont revenus depuis dans la partie. Chicago mène dorénavant 3 à 2 et n'est plus qu'à une victoire de se qualifier pour les troisièmes phases finales consécutives de son histoire. Peut-on déjà parler de Three-Peat ? On peut au moins l'entrevoir.

    Revivez le sixième match de ces finales de conférence (french broadcast) :     > part 1     > part 2


  • Chicago Bulls vs. Celveland Cavaliers - 20 février 1996

    A l'affiche aujourd'hui, le premier de la conférence est contre le cinquième de cette même conférence. A mi-saison, les Chicago Bulls sont en effet en tête de leur conférence avec un peu plus de 90% de victoires (47v-5d). Son adversaire du jour, Cleveland, affiche un ratio proche des 60% (30v-21d).

    La pôle position de Chicago n'est pas une surprise. MJ is back et après des playoffs '95 décevant, la machine à gagner de Phil Jackson est à nouveau en marche. Les Bulls courrent après tous les records. Invaincus jusque là à domicile, les triple champions NBA surfent actuellement sur une série de 23 victoires consécutives. Ils ne sont plus très loin du record historique des Boston Celtics qui avaient engrangés 38 victoires de suite entre le 10 décembre 1985 et le 29 novembre 1986. Mais ce qui intéresse par dessus tout les fans de Windy City, c'est le record absolu de victoires détenu jusqu'ici par les Los Angeles Lakers. Jordan et Pippen en sont capables, d'autant qu'ils tirent vers le haut l'ensemble de leurs coéquipiers. Les plus moyens d'entre eux se surprennent même à réaliser de très bonnes prestations. Il est en effet fréquent de voir Randy Brown, Steve Kerr ou Bill Wennington émerger à plus de 10 points, 5 passes ou 5 rebonds.

    En attendant, Jordan and co. se doivent de remporter leur match du jour face aux Cavaliers. La rencontre peut sembler facile, mais dans de telles circonstances, une surprise n'est jamais à écarter. Le tandem Boby Phills/Terrell Brandon n'est pas manchot. Ils réalisent même une excellente saison avec respectivement 14 pts/3 rbds/3 ass et 19 pts/3 rbds/6 ass de moyenne.

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  • Actualités

    Lors du 3ème match des demi-finales de conférence 1889 face aux Knicks, Jordan confime tout l'étendu de son talent : 40 points, 15 rebonds, 9 passes et 6 interceptions. Seulement, il y laisse des plumes. Michael souffre en effet des adducteurs. Il se fait soigner à l'électricité et à la glace par le trainer du club, Mark Pfeil. Ce procédé ne fait pas disparaître la blessure mais il est censé accélérer la cicatrisation en stimulant les tissus.

    24 heures nous séparent alors du prochain rendez-vous. Jordan sera-t-il d'attaque ? Dans la négative, ce sont tous les projets des Bulls qui pourraient s'écrouler. La star se présente sérieusement diminuée, sur une jambe. Il n'est pas aussi explosif qu'à son habitude. Pas un seul dunk en 42 minutes. Et pourtant…

    Jordan score 47 points, prend 11 rebonds et fait 6 passes. 18 des 25 derniers points de son équipe sont à mettre à son propre crédit. Même quand il ne peut plus voler, Michael Jordan plâne sur le jeu !

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  • Actualités

    Lors de la première manche des demi-finales de conférence Est, les Chicago Bulls se sont fait surprendre par les Orlando Magic. Chicago menait d'un point à 15 secondes de la fin de la rencontre jusqu'à ce que Nick Anderson ne vole le ballon du match à Michael Jordan. Les floridiens remportent ainsi la première rencontre sur le score de 94 à 91.

    Lors de la seconde manche, Jordan gagne son duel face à son bourreau du match précédent, Nick Anderson. Il score 38 points, à 3 sur 6 à trois points, et offre la victoire à son équipe, 104 à 94. Chicago égalise à un partout et reprend l'avantage du terrain.

    Les deux équipes se retrouvent aujourd'hui au United Center de Chicago pour le troisième match de la série. Jordan, qui a troqué son numéro 45 pour l'emblématique numéro 23, commence à sentir la pression sur ses épaules. Il n'a beau avoir disputé que 17 matchs de saison régulière, il a deux à trois défenseurs sur le dos à chaque rencontre. Un signe qui ne trompe pas. MJ est à nouveau le leader des Bulls. Il est perçu comme tel par ses adversaires et pas ses propres coéquipiers. Ce statut l'oblige à prendre ses responsabilités et à devoir marquer beaucoup plus que ses 19 points du game 1. Dans le cas contraire, les playoffs pourraient très vite prendre une mauvaise tournure.

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  • Chicago Bulls vs. Houston Rockets - 12 décembre 1987

    Cette affiche entre les Bulls et les Rockets, c'est un peu David contre Goliath ou la démonstration que l'on peut être un petit gabarit et tenir tête aux mastodontes de la ligue. Jordan et son style aérien sont en effet en train de redéfinir les standards en vigueur depuis 30 ans dans une ligue qui, jusque là, réservait une large place au poste de pivot. Les Rockets, convaincus de l'intérêt de poster des joueurs de grande taille dans la raquette, ont même poussé le vice jusqu'à y placer deux pivots, les fameuses tours jumelles. Des changements sont pourtant en cours dans la ligue. Jordan en est le principal artisan. Ses statistiques sur le match le prouvent :  44 points, 3 rebonds, 5 interceptions mais surtout 5 contres, soient 3 de plus qu'Hakeem Olajuwon et Ralph Sampson réunis. Oui, il faudra désormais compter sur les arrières et Jordan en est le meilleur exemple. Ca peut sembler évident aujourd'hui, ma ça ne l'était pas tant que ça à la fin des années 80.

    Nous ne sommes qu'en 1987 mais du jeune MJ se dégage déjà le profil du joueur moderne capable de marquer de tous les coins du terrain grâce à des qualités athlétiques hors normes. Il nous prouve également qu'on peut être un scoreur infatiguable sans forcément avoir à délaisser le secteur défensif. Ses 5 interceptions en seulement 40 minutes de temps de jeu sont là pour en témoigner. Cette rencontre de décembre 1987 n'est d'ailleurs pas une exception. A l'issue de la phase régulière, le numéro 23 des Bulls deviendra le premier guard de l'histoire à cumuler les 200 interceptions et 100 contres dans une même saison. Cette même année, il deviendra le seul et unique joueur de l'histoire de la NBA à se voir décerner simultanément les titres honorifiques de meilleur marqueur et meilleur défenseur de l'année. Impensable !

    Souvent critiqué pour son individualisme, His Airness sait dorénavant faire jouer ses coéquipiers. Ses 9 passes décisives nous en apprennent beaucoup sur son niveau de maturité. Pippen, Grant ou Paxon sont à présent des options offensives sur qui il peut compter. Aussi forts soient-il, les Bulls ne seront peut être bientôt plus l'équipe d'un seul homme. Les Boston, Los Angeles ou Detroit peuvent sérieusement s'en inquiéter.

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  • Chicago Bulls vs. Utah Jazz - 12 juin 1998 - Finals Game 5

    Ce soir, les Etats Unis tout entier sont tournés vers le cinquième match des finales NBA. Deux raisons à cela. La première, c'est que Phil Jackson et ses joueurs vont peut être remporter leur sixième titre. Chicago réaliserait alors par la même occasion le second Three-peat de son histoire. La deuxième raison, c'est que le monde entier va peut être vivre le dernier match officiel de Jordan. Ca serait un drame pour tous les amateurs de basket mais aussi une grande fête, en quelque sorte le couronnement d'une des plus fantastiques épopées sportives de l'histoire.

    Il y en a un qui aimerait bien gâcher cette petite fête. C'est Jerry Sloan, le coach d'Utah. Les Bulls et leurs fans sont selon lui beaucoup trop prétentieux. Cet excès de confiance, relaté également dans la presse américaine, pourrait leur coûter le titre. Oui, car Utah est libéré et joue dorénavant sans pression. Une victoire ce soir leur permettrait de retourner disputer les deux prochains matchs à Salt Lake City. Sa Majesté Jordan saura-t-elle faire la différence? Saura-t-il faire abstraction de toute la pression qui entoure cette rencontre. La réponse dans un peu moins de trois heures.

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