• Cela fait quelques mois déjà que Michael Jordan essaie de se séparer de sa splendide maison située à Highland Park, dans la banlieue nord de Chicago. His Airness n'a en effet plus grand chose à y faire. Ses trois enfants ont quitté le domicile familial et il passe dorénavant le plus clair de son temps entre Charlotte, où son équipe NBA a élu domicile, et Miami pour profiter de la douceur du climat floridien.

    La maison est incroyable, tout comme son prix. Seulement, elle ne se vend pas. De 29 millions de dollars, la valeur de ce petit pied-à-terre est passé à 21 millions de dollars. Depuis quelques semaines, cette jolie bâtisse de 9 chambres et 15 salles de bain est proposé au tarif de 17 millions de dollars. 40% de discount, rien que ça ! Sauf qu'à ce jour, aucun acquéreur sérieux ne s'est manifesté et que l'ancien joueur des Bulls de Chicago commence à trouver le temps long. Il a donc décidé de s'en séparer une bonne fois pour toute en la proposant au mieux-disant lors d'enchères que la société Concierge Auctions organisera le 22 novembre prochain. Mise à prix : 180 000 dollars, de quoi redonner quelques envies à de futurs acheteurs terroriser à l'idée de débourser vingt bâtons pour devenir proprétaire d'une maison ayant appartenu à l'un des sportifs les plus célèbre de l'histoire du sport.

    Concierge Auctions, qui récupèrera un beau chèque à l'issue de la vente, a mis toutes les chances de son côté en tournant un film d'un peu plus de 8 minutes qui nous plonge dans les antrailles de cette magnifique demeure. Oubliez les photos retouchées. Vous allez pouvoir découvrir la maison de l'intérieur. C'est juste incroyable. Et pour ceux que cela intéresse, la film est disponible en téléchargement ici.


  • Aussi confortables soient-elles, tout du moins pour l'époque, les Air Jordan VI n'ont jamais protégé d'une vilaine blessure à l'orteil. Michael Jordan en fit l'expérience, à ses dépens, lors du Game 4 des NBA Finals 1991. C'était il y a un peu plus de 20 ans. -Keep flying with Him- revient pour vous sur cette anecdote qui fut en réalité un énorme coup de pub pour Nike.

    Lors de la saison 90-91, Michael Jordan avait obtenu son cinquième oscar consécutif de meilleur marqueur (31,5 points), apportant en prime la bagatelle de 6 rebonds et 5 passes par match. Mais à l'origine de l'épanouissement des Bulls, on trouvait un guard de 2,03m, issu de la NAIA (Central Arkansas), qui était parvenu au statut de superstar : Scottie Pippen. Le numéro 33 des Bulls apporta une large contribution chiffrée (21,6 points et 8,8 rebonds en playoffs) et une solidité émotionnelle qui devait rejaillir sur l'ensemble de l'équipe. Horace Grant, lui aussi, avait mûri. Alors que John Paxon, Craig Hodges, Bill Cartwright et Cliff Levingston usèrent de leur expérience. Ensemble, ils étaient devenus autre chose que des Jordannaires, c'est à dire de simples serviteurs de Sa Majesté.

    Ce fut parfaitement visible en finale. Des Finals qui, pour Chicago, démarrèrent de la pire des façons qui soit : une défaite au Stadium. Sam Perkins (22 points) inscrivit un panier primé assassin à 14 secondes de la fin alors que Jordan loupa le sien quelques secondes plus tard.

    Les Bulls oublièrent vite cette contre-performance. Et dans le Game 2, Jordan (33 points avec notamment 13 shoots réussis d'affilés) fit gronder le tonnerre, et ses équipiers (73,4% de réussite pour le starting five) lui emboitèrent les baskets. John Paxson réalisa pour sa part un sans-faute (8 sur 8). "Jamais il ne manque un shoot?" demanda Sam Perkins. "A chaque fois qu'il avait la balle, il a mis dedans. Ca nous a tués!" Chicago avait égalisé, 1 manche partout.

    Et c'est lors du Game 3, à Los Angeles, que les Bulls prirent un avantage déterminant grâce à une victoire en prolongations, 104-96. Pourtant, les Bulls demeuraient sur le qui-vive. Ils savaient les Lakers, neuf fois finalistes depuis l'arrivée de Magic à Los Angeles, capables de se remettre en selle. Surtout, Jordan avait contracté une vilaine blessure dans le troisième quart-temps du Game 3. Sur un jump shoot, son pied avait en effet heurté violemment celui de Vlade Divac. S'il réussit à terminer la rencontre, il fut par contre contraint de reposer son pied meurtri le lendemain. Cette journée de battement ne fut malheureusement pas suffisante pour rétablir l'orteil mis en cause. Il s'échauffa lors du Game 4, la tête remplie de doutes. Ceux de la superstar qui ne savait pas, à seulement quelques minutes du début de la rencontre, si elle pourrait ou pas tenir son rang. Rongé par la douleur, MJ trouva finalement la solution : découper sa Air Jordan VI Infrared pour ôter l'effet de compression qui s'exerçait sur le fichu orteil. Pas très académique mais terriblement efficace. L'astuce permit à Jordan de jouer 44 des 48 minutes de la rencontre, soit le plus long temps de jeu pour les Bulls. Pas mal pour un joueur dont la présence sur le parquet était jugée encore très hypothétique par le médecin des Bulls à seulement quelques minutes de l'entre-deux.

    MJ (28 points et 33 passes), pourtant considérablement gêné par son orteil en compote, fit encore des merveilles lors du quatrième match qui se solda par une nouvelle victoire des Bulls (97-82). Chicago menait dorénavant 3 à 1 dans ces finals. L'issue de la série ne faisait plus de doute. En superstar, Jordan avait bravé la douleur. Sa petite astuce, aussi anodine soit-elle, fut en réalité un énorme coup de pub pour son équipementier. Les commentateurs américains ne parlèrent que de ça pendant près de 3 heures. L'image de la Air Jordan VI découpée à son extrémité fit le tour des télévisions du monde entier, à commencer par Canal+ qui retransmettait les finales NBA pour la première fois sur le territoire hexagonal. Les français faisaient ainsi une pierre trois coups : ils découvraient la magie des NBA Finals, une superstar, et une paire de chaussure qui allait devenir terriblement convoitée. Certains nostalgiques ont pris l'habitude de dire que "la NBA c'était mieux avant". Ils n'ont peut être pas totalement torts.

    Et maintenant qu'on vous a dit tout ça, en voici les images ici.


  • Chicago Bulls vs. Milwaukee Bucks - 16 avril 1993

    Avant que la saison 1992-93 ne s'ouvre, MJ sait qu'il n'y a qu'une solution pour prendre ses distances vis-à-vis de l'héritage de Magic Johnson et de Larry Bird. Certes, ils ont remporté plus de titres que lui, mais aucun d'eux n'en a remporté trois d'affilée. Ce 16 avril, THE GOAT a accompli la moitié du chemin. Son équipe affiche un joli 71% de victoires, et elle est d'ores et déjà qualifiée pour les playoffs. Il leur faut encore jouer Cleveland, Philadelphie, Detroit, Charlotte et New York, et Chicago pourra alors enfin s'engager dans la seconde partie de saison qui, si tout va bien, les emmènera tout droit en finales. Cela serait leurs troisièmes en trois ans.

    Il ne resterait plus à His Airness qu'à remporter ces Finals pour enfin parachever l'oeuvre de sa vie, ce pour quoi il se bat encore, jour après jours. Battre ce fichu record que même Magic et Bird n'ont pas décroché. Alors, on ne pourra pas seulement dire que c'est un joueur hors du commun, mais aussi que c'est le plus grand de tous !

    Visionnez l'intégralité de la rencontre (original broadcast) :     > download


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    Il n'y a jamais eu un athlète comme lui auparavant. Sur une échelle de 10, les autres superstars seraient à 8 et lui à 10. Tout le monde sait cela.”
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    -- Larry Bird


  • L'amour vache

    Jordan et Isiah Thomas, le meneur des Detroit Pistons, ne sont pas copains. Pas copains du tout. La rivalité a pris naissance lors du All-Star Game du 10 février 1985 à Indianapolis. Michael reproche à Isiah d'avoir convaincu toute l'équipe de l'Est de ne pas lui filer la balle. Ce soir-là, Jordan scora 7 petits points. Il n'eut droit qu'à 9 shoots (2 réussis) contre 16 à Bird, 15 à Erving et... 14 à Thomas.

    Les journalistes couvrant l'évènement confirmèrent que Jordan s'était retrouvé plusieurs fois démarqué et que le porteur de la balle l'ignora superbement. La rumeur courra que Thomas et Jordan s'étaient engueulés, quelques heures plus tôt, dans un ascenseur de l'hôtel des joueurs. On dit aussi que le meneur des Pistons avait cherché à punir Michael d'avoir refusé de quitter ProServ au profit de Charles Tucker, son propre conseiller financier, qui était également celui de Magic et Mark Aguirre.

    "Je n'ai pas oublié ce qui est arrivé, ni qui est à l'origine de cela" commenta Jordan le lendemain. 24 heures plus tard, les Bulls affrontèrent les Pistons. Animé par une rage de folle, Michael passa 49 points à Thomas and co.

    En 1990, les promoteurs voulurent mettre sur pied un un-contre-un entre Jordan et Magic Johnson, par ailleurs ami intime de Thomas. Le match aurait été télévisé sur le "pay-per-view". Mais la NBA opposa son veto après que le président du Syndicat des joueurs ait fait pression sur la ligue. Ce président n'était autre que Isiah Thomas, bien sûr.

    "Beaucoup de gens auraient voulu voir ça. Michael est vraiment déçu. Nous sommes tous déçus" commenta Magic. Plus amer, Michael lâcha : "Thomas est jaloux car personne ne paierait pour le voir jouer". Un an plus tard, Isiah Thomas n'était pas sélectionné dans la Dream Team. Une mesure de représailles ?






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