• Miami Heat vs. Chicago Bulls - 6 novembre 1996

    Après deux années de carence, les Bulls se retrouvent à nouveau Champions NBA. Ils ont éliminé les Sonics 4 matchs à 2. Chicago démarre une nouvelle saison avec un effectif quasi inchangé. N'ayons pas peur de le dire, Jordan et compagnie aimeraient bien remettre ça! Les conditions du doublé sont connues : le collectif. Coup de chance, cette qualité ne leur a jamais fait défaut mais la vigilance s'impose.

    Quelques années auparavant, il est arrivé que les ressorts des Pistons et des lakers cassent. Personne ne s'y attendait véritablement. Ils arrivent parfois que les joueurs ne se supportent plus. Parfois, ils prennent leur coach en grippe. Et ils laissent alors s'endormir en eux l'esprit de conquête.

    Les Bulls entament leur sixième rencontre de la saison, face au Miam Heat d'Alonzo Mourning et Tim Hardaway. Pour réaliser un nouveau sans faute, il leur faudra vivre leur vie, sans anticipation. Qu'elle n'ait pas l'oeil fixé sur l'histoire ou la postérité. L'histoire n'a aucune importance, aucune incidence réelle sur les succès. Ce qui compte, c'est la férocité des entraînements, les répétitions inlassables. En sachant que plus on adhère à un groupe, plus on en apprend sur son propre compte ! Les joueurs de Chicago le savent, certains des cadres ont déjà décroché 4 titres NBA. Phil Jackson sait pouvoir compter sur eux.

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  • Olympic Games - 31 juillet 1992 - USA vs. Brazil

    Dans l'histoire des Jeux Olympiques, et peut être même dans l'histoire des sports collectifs, jamais une équipe rassemblant autant de grands joueurs n'avaient été composée. Les dirigeants américains ont fini par en avoir assez de voir leur équipe nationale composée d'étudiants prendre des raclés face au reste du monde. D'où l'idée d'envoyer aux JO de Barcelone la meilleure formation possible avec les stars de la NBA. Onze pros plus un universitaire, Christian Laettner. Cette équipe, surnommée la Dream Team, est sans doute la plus belle jamais alignée dans l'histoire d'un sport collectif.

    L'Angola a l'honneur d'inaugurer la série de victoires de l'équipe US (+68 Pts). La chevauchée fantastique se poursuit avec la Croatie. Malgré trois authentiques stars mondiales (Toni Kukoc, Drazen Petrovic, Dino Raja...) et une demi-douzaine d'éléments de haut standing, l'équipe entraînée par Petar Skansi est reléguée à 33 longueurs. L'Allemagne, troisième adversaire de Team USA, ne fait guère mieux. L'enthousiame de Detleph Schremph et sa capacité à transcender l'équipe ne suffisent pas à combler un jeu en mal d'inspiration et une pénurie endémique de guards. L'Allemagne termine la rencontre avec un déficit de 43 points.

    Après 3 victoires en 3 matchs et 3 styles de jeu totalement différents, la Dream Team croise sur son chemin la seule équipe sud-américaine du tournoi, le Brésil. Le basket pratiqué par les cariocas est un des plus sympathiques et offensifs de ce tournoi olympique. Les artificiers en chef, Oscar Schmidt et Marcel de Sousa, tirent en effet comme ils respirent. Malheureusement, l'équipe est sur le déclin subissant les avantages et désavantages inhérents à cette fin de génération. Les brésiliens sont devenus les spécialistes du tout ou rien. Quand ça rigole, c'est le basket samba, les contre-attaques et les paniers à trois points. Le revers de la médaille, ce sont l'absence de concentration en défense, les individualités parfois trop "perso" et les carences physiques. La génération "Oscar Schmidt" a connu son heure de gloire en battant les Etats-Unis à Indianapolis lors des Pan-Am Games de 1989. Elle était alors à son Zénith. Les choses ont depuis bien changé. La Dream Team est arrivée à Barcelone avec 12 mercenaires. Face à eux, Oscar Schmidt risque d'avoir bien du mal à limiter la casse, surtout à 34 ans.

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  • Detroit Pistons vs. Chicago Bulls - 19 février 1992

    Ils ne se sont pas fait beaucoup d'amis, mais ils ont certainement influencé leurs adversaires. A cause d'armes offensives limités, les Pistons se sont très tôt tournés vers la défense, dès la fin des années 1980, pour faire de vrais ravages. Avec leur approche dure et réfléchie, Detroit devint l'une des meilleures équipes défensives de l'histoire de la ligue. Malheureusement pour la franchise, l'ascension de Detroit coincida avec l'entrée du jeune Jordan dans la ligue. MJ, Chicago et Detroit suscitèrent ainsi, pendant près de 5 ans, l'une des rivalités les plus acharnées de tous les sports américains.

    Grâce à leur premier choix dans la draft 1981, les pistons sélectionnèrent Isiah Thomas, qui allait devenir l'un des meneurs les plus accomplis de l'histoire de la NBA. Joe Dumars arriva quatre ans plus tard, en 1985. En 1986, c'est Dennis Rodman et John Salley qui intégrèrent l'effectif. Suite à des échanges, Bill Laimbeer, Vinnie Johnson, Mark Aguirre et James Adward vinrent compléter l'effectif. Ce roster en or permit à Chuck Daly de mettre sur pied une équipe véritablement redoutée. Sans surprise, la franchise se traça un chemin jusqu'aux finales 1989 et 1990. La surprise fut énorme lorsqu'en 1991, Jordan et ses Bulls parvinrent à éliminer Isiah Thomas et co. en finale de la conférence Est. C'est surtout le résultat, 4 victoires à zéro, qui étonna. Cette défaite, inatendue mais révélatrice de la montée en puissance des Bulls, signa aussi la fin d'une ère historique. Celle des Bad Boys de Detroit, qui décrochèrent 2 titres NBA et qui frappèrent les esprits de part la dureté des combats proposés par ses joueurs.

    Nous vous proposons aujourd'hui une rencontre datant de 1992. Les Bulls sont tout jeunes Champion NBA. Nous sommes le 19 janvier. Detroit et Chicago se retrouvent pour une revanche des finales de conférence 1991. En remportant une nouvelle fois la rencontre, sur le score de 87 à 85, Phil Jackson et ses joueurs viennent confirmer la fin de l'épopée victorieuse des Pistons, et l'ouverture d'une nouvelle ère. Celle des Bulls version Michael Jordan et Scottie Pippen. L'odyssée durera huit ans. Pour notre plus grand plaisir.

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  • Les matchs entre Chicago et Indiana ont souvent été classés dans la catégorie des rencontres à risque car chacune les deux équipes possèdaient en Michael Jordan et Reggie Miller, deux des plus féroces compétiteurs de la ligue. Comme en plus il se retrouvaient régulièrement opposés l'un à l'autre en défense, ces rencontres se sont toujours déroulées dans une ambiance délétère.

    Reggie Miller était un joueur aux qualités certaines mais doués d'un tempérament insupportable pour ses adversaires. Même le plus grand joueur de la planète n'a jamais réussi à se dépétrer de l'attitude désinvolte du numéro 31 des Pacers. Aucun autre joueur n'a réussi à mieux l'agacer que la brindille d'Indiana, elle aussi experte en "trash talking" et malices en tout genre. On savait Jordan capable de réagir vigoureusement en cas d'agression physique par un adversaire mais Miller est le seul à lui avoir fait perdre son sang-froid. La scène se déroule le 10 février 1993 en fin de premier quart-temps. A cran depuis le début de la partie, Jordan va réagir violemment à la provocation de trop de son adversaire. Il va même se fendre d'un direct qui lui vaudra une suspension. Mais c'est Reggie Miller qui sera explusé du match après seulement 8 minutes de temps de jeu. Le reste de la rencontre se déroule plus sereinement. Les Bulls peuvent dérouler et Jordan scorer tranquillement sous le regard détestable du public de la Market Square Arena.

    Pour la petite histoire, les Bulls remporte le match de 11 points (115 à 104). Jordan et Pippen scorent respectivement de 40 et 30 points. En face, les joueurs des Pacers ne sont pas ridicules mais l'absence de leur franchise player doublée d'une réussite calamiteuse à trois points (1 sur 7 contre 4 sur 8 pour les Bulls) ne leur permettront jamais de prendre le dessus. Leurs nombreuses pertes de balles (12 interceptions pour Chicago) auront également eu raison d'une équipe qui avait tout pour tenir la dragée haute aux double champions en titre. Miller, explusé, équopera de 6000$ d'amende. Pour Jordan, l'altercation se soldera par un chèque de 10000$ et un match de suspension.

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  • Chicago Bulls vs. Miami Heat - 28 mai 97 - Conf. Finals Game 5

    Cette année encore, les Bulls se sont qualifiés facilement pour les playoffs. Chicago, d'entrée, a décidé de donner le tempo. Au premier tour, les Bullets sont balayés 3 à 0. Au tour suivant, Atlanta ne fait guère mieux (4 à 1). En finale de conférence, Alonzo Mourning et Tim Hardaway déboulent avec le Heat pour la dernière séance à l'est. Même combat, même sanction. Miami reçoit sa dose : 4 à 1. Le dernier match de cette série a été un enfer pour les joueurs de Pat Riley à tel point qu'on en vient à se demander si cette dernière défaite n'était pas un soulagement pour les joueurs floridiens.

    Ce game 5 a été laborieux. Les joueurs de Phil Jackson ont en effet sorti leur arme favorite depuis quelques saisons : la défense. Dans ce cinquième match, l'attaque du Heat a été à la diète : 36% de réussite, 36 rebonds seulement contre 53 pour les Bulls, 13 passes contre 26 pour les joueurs de Phil Jackson. Miami était confiant au moment d'aborder cette série. Un séisme les attendait. Ils l'ignoraient. L'attitude de MJ lors des poignées de main d'avant match auraient pourtant du leur mettre la puce à l'oreille. Sa Majesté n'a en efffet que très peu apprécié l'énorme coup de coude d'Alonzo Mourning sur Scottie pippen lors du game 4. Il avait décidé que juste avant le début de la rencontre que la série se terminerait ce soir. C'est fait. Maintenant, place au Jazz. Karl Malone et John Stockton savent que les Bulls sont forts, très forts même. Mais attention, car comme on dit : un homme averti en vaut deux !

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