• Atlanta Hawks vs Chicago Bulls - 10 mars 1991

    Depuis trois saisons, Phil Jackson, le coach des Bulls, a accepté de tester les préceptes de son assistant Tex Winter, la fameuse triangle offense. Fils d'un prêcheur, Phil Jackson a grandi au fin fond du Montana, joué au basket dans le North Dakota et aux Knicks de New York. A Big Apple, Phil a fait partie de la campagne championne NBA de 1973. Imprégné de la culture hippie, Jackson est cool et très relax. Il impose une philosophie de la vie dans laquelle le basket n'est qu'une infime part parmi des choses plus importantes.

    Soliste, Jordan apprend à se mouvoir dans ce schéma de la triangle offense. Ce vieux principe offensif, hérité des systèmes d'attaque universitaires, oblige les cinq joueurs sur le terrain à se déplacer en fonction de la position de la balle. Complexe. Tout à l'opposé de l'utilisation systématique du défi en un contre un prôné par les parquets pros.

    En deux saisons, Michael a eu le temps de se faire une raison. Il était au départ radicalement opposé à l'idée de ce schéma. Il estimait que ce système mettait trop de pression sur les intérieurs de Chicago. Il s'agissait de Horace Grant et Bill Cartwright, qu'en certaines occasions, pour ne pas dire fréquemment, Jordan traitait de tocards ! Dans cette ambiance de mutinerie, Phil Jackson, moustache frétillante, fait jouer tout son charisme et son côté "Zen Master". Il convainc MJ de partager la balle avec ses autres coéquipiers pour leur permettre de se sentir plus concernés. Et ça fonctionne. A moins d'un mois du début des playoffs, His Airness est encore le leader offensif de la ligue. Il est en route pour le titre de MVP. Mais quelque chose a changé. Ses moyennes de rebond (6) et de passes décisives (5) ont augmenté. A présent, il est moins seul à conclure les actions ou à marquer les paniers décisifs. Scottie Pippen, qui tourne dorénavant à 18 points, 7 rebonds et 6 passes décisives par match, mène une armée revancharde de lieutenants, parmi lesquels figurent Horace Grant (12,8 pts et 8,4 rbds) et B.J. Armstrong (8,8 pts et 3,7 ass). Le taureau sait désormais charger, en attaque comme en défense.

    Visionnez l'intégralité de la rencontre (original broadcast) :     > download


  • Chicago Bulls vs. New York Knicks - 5 mai 1996

    Rookie of the Year 1985, Jordan a participé au All-Star Game, battu le record de points marqués dans un match par un rookie des Bulls (49 points le 12 février 1985 contre Detroit) et fait main basse sur la tablette des records du club sur une saison - en points (2313), en tirs tentés (837), en lancers-francs (746) et en interceptions (196). Il lave ainsi l'affront d'avoir été pioché au troisième rang de la draft. Jerry Reinsdorf, financier avisé, propriétaire de l'équipe de base-ball de la ville, les White Sox, flaire la bonne affaire, rachète la franchise pour une bouchée de pain, et installe le rondouillard Jerry Krause au poste de General Manager. Sa mission est simple et périlleuse : installer la fusée Jordan sur une rampe de lancement.

    Cela ne se fera pas lors de la saison 1985-86. Lors du troisième match contre les Warriors de Golden State, une blessure à un pied, la plus sérieuse de sa carrière, le tient éloigné des parquets pendant 64 matchs. La perte sèche aux guichets des Bulls atteint 1,5 million de dollars. Dans les tribunes, dépités par les défaites et la médiocrité de ses coéquipiers, il quitte parfois le Stadium avant la fin des matchs. Mais revient juste à temps, en mars, contre l'avis du boss Jerry Reinsdorf, livre les 15 derniers matches de la saison régulière et tire les Bulls en playoffs. Au premier tour, il défie les Boston Celtics de Larry Bird. Les Bulls sont défaits dans la série (3-0), mais Jordan - qui a aligné une moyenne de 43,7 points - trouve le moyen d'établir un nouveau record, celui du plus grand nombre de points inscrits dans un match de playoffs : 63. Estourbi, Bird s'écriera : "C'était Dieu déguisé en basketteur !"

    La saison 1986-87 sera véritablement celle de la mise sur orbite pour le jeune Jordan. 37,1 points, 5,2 rebonds, 4,6 passes, 2,9 interceptions et 1,5 contres de moyenne. Insensé ! Pour sa troisième saison dans la grande ligue, Jordan a franchi un cap, celui de la maturité. Pour vous donner une idée du phénomène, nous vous proposons aujourd'hui de découvrir une affiche de rêve : les Bulls versus les Knicks. Nous sommes au printemps 1987. MJ est alors ce qui se fait de mieux en terme de rendement offensif.

    Visionnez l'intégralité de la rencontre (original broadcast) :     > download


  • Air Jordan IX Johnny Kilroy

    Johnny Kilroy est un personnage fictif imaginé par Nike le temps d'une pub. Le scénario ? Nous sommes en 1993 et Michael Jordan a quitté les terrains depuis quelques mois. Il décide de revenir fouler les parquets, en toute discrétion, sous une nouvelle identité et avec un nouveau numéro. Evidemment, ce Kilroy n'est pas sans rappeler un certain Michael Jordan. Il enchaine les exploits au point d'attirer l'attention des médias du monde entier.

    La Air Jordan IX "Johnny Kilroy" est un clin d'oeil à cette publicité. Nous n'avons encore que peu d'informations sur cette paire si ce n'est qu'elle devrait être commercialisée au cours du mois d'octobre. Conforme au modèle original, elle sera essentiellement argent et noir avec quelques accents rouge. Le numéro 4 sur le talon n'est autre que celui porté par Kilroy dans la publicité de la marque au swoosh. L'inscription "Kilroy Kicks Butt" est imprimée sur la semelle et la languette intérieure. Pour la petite histoire, rappelons que Jordan n'a jamais porté ce modèle en compétition officielle puisqu'au moment de sa sortie il ne foulait pas les terrains de basket... mais ceux de baseball. On en reparle très prochainement.


  • Philadelphia 76ers vs. Chicago Bulls - 30 jan. 87 - MJ score 49 pts

    Pour beaucoup, MJ est le champion absolu, connu et reconnu, la star planétaire si proche de nous, mais pourtant totalement inaccessible. Qui aurait pu penser, au milieu des années 80, qu'il deviendrait ce champion incontesté, la référence pour les accros du basket et amoureux de sport ? Au début de sa carrière, quelques signes avant-coureurs laissaient pourtant entrevoir le meilleur comme en témoigne cette affiche entre les Bulls et le Sixers. Le match se résume en une succession d'exploits techniques et physiques. MJ est tout simplement plus rapide, plus fort que tout ce que nous avions vu jusqu'à présent au point de passer 49 points à des 76ers qui comptent tout de même dans leur rang quelques pépites (Charles Barkley, Maurice Cheeks et David Wingate).

    His Airness est déjà, à l'époque, un compétiteur hors norme, d'une efficacité et d'une rigueur redoutable. Sa performance face aux Sixers de Matt Guokas est prémonitoire d'une carrière qui restera comme la plus exceptionnelle connue à ce jour.

    Visionnez l'intégralité de la rencontre (original broadcast) :     > part 1     > part 2